• Vers un monde multipolaire contrepoids à l'hégémonie américaine ?

     
     
    Lundi 13 octobre 2014

     

     

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    Vers un monde multipolaire avec les BRICS ?

    Par Chantal Dupille

     

     

    Les médias ne remplissent plus leur fonction d'information ; même les débats sont truqués, ou inexistants : Par exemple, où parle-t-on de la menace du Nouvel Ordre Mondial ou du sionisme international qui orchestre la plupart des chaos de la planète ? Où parle-t-on de la montée d'un monde multipolaire, grâce à la détermination et à la bonne entente de la Russie et de la Chine ? C'est pourtant ce qui est en train de se produire, et le visage du monde est peut-être en train de changer !

     

    Un Etat, surtout brutal et hors-la-loi comme les Etats-Unis, peut-il dominer seul la planète et imposer ses vues au monde ? Certes non. Et cet Etat, en plein effondrement économique, ne tient que par sa puissance militaire... Tout est fait pour affaiblir le rival russe, en Ukraine, avec des sanctions iniques, en tentant de provoquer une Révoluton Orange, en finançant le terrorisme au Caucase,  en infiltrant des milieux russes pour s'appuyer sur une cinquième colonne... En effet, la Russie est la bête noire des Occidentaux : Elle milite pour un monde multipolaire où la collaboration de tous remplace la confrontation de tous, elle défend les valeurs traditionnelles (la souveraineté nationale, la famille, la religion, la santé, etc), elle rêve d'un monde de paix.... et elle est avec la Syrie d'Assad ou l'Iran et la Chine, le principal obstacle à la mise en place du Nouvel Ordre Mondial dictatorial ! De surcroît, à l'ONU elle bloque avec la Chine les résolutions internationales qui visent seulement à consolider les intérêts de l'Empire.

     

    Le couple Chine-Russie, avec l'Inde, le Brésil, l'Afrique du Sud dans les BRICS (des Etats comme l'Argentine songent à les rejoindre), surtout à l'heure où il est question d'évincer le dollar, donne des sueurs froides aux Anglo-Saxons et à Israël. A eux seuls, ces Etats représentent plus de la moitié de la planète ! Et tout est fait (notamment par les Services Secrets US), actuellement, pour abattre Mme Rousseff au Brésil, afin que l'Opposition sorte le pays des BRICS et le rapproche des Etats-Unis. Et pour affaiblir la Chine, après avoir tenté de détacher le Tibet (soit un tiers du continent), l'Occident orchestre actuellement une nouvelle "Révolution pour la démocratie" à Hong-Kong, afin ensuite d'installer une base militaire aux portes de la Chine en prévision de la guerre mondiale à venir.

     

    Bref, nous avons désormais un puissant ensemble capable de contrebalancer l'hégémonie américaine. D'autant que le pouvoir vient de changer de mains en Inde, et qu'il est bien décidé à renforcer ses liens avec la Russie et la Chine.

     

    Empire qui pleure, peuples qui rient ! Car peut-être qu'enfin un espoir se lève, en Orient ! Et seul un monde multipolaire peut éviter le pire à l'humanité...

     

    Chantal Dupille (eva R-sistons)

     

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    Commentaire de notre ami Lecteur AHURA :


    Eva... le soleil se lève à l'Est et l'espoir de voir capoter le projet de monde unipolaire des américains vient de cette direction. La troisième prédiction de Fatima parlait de l'Ukraine et de la Russie !!!! Le noyau dur constitué de la Russie et de la Chine auquel viendra s'agglutiner l'Inde, l'Afrique du Sud , le Brésil et les Brics vont mettre à mal le dollar et faire effondrer le château de cartes que constituent les Etats-Unis et leurs toutous (car on ne peut parler d'alliés tant ils sont traités avec mépris comme de simples sous traitants ou de vulgaires porte flingues). On ne peut pas impunément voler des pays souverains et semer le chaos partout sur la planète ! Poutine mène le combat contre ce projet messianique et grâce à Dieu il a des alliés de poids tant technologiquement que financièrement. Le dénigrer et tenter de déstabiliser ses soutiens est peine perdue ! Un nouveau monde plein d'espoir pour les peuples opprimés est en marche et plus rien ne peut l'arrêter sauf une guerre, mais je pense que les américains vont y réfléchir à deux fois car ils savent qu'ils sont en retard et que chinois et russes peuvent les frapper sur leur territoire et cela change tout !

      

     

    Les BRICS ET l’OSC face à l’hégémonisme occidental

     

     

    La Russie et la Chine se sont alliées et ont attiré des partisans dans leur camp dans le but de défendre les intérêts des Etats qui ne font pas partie des coalitions et des unions occidentales. Moscou et Pékin étaient d’ailleurs les initiateurs de l’OCS et des BRICS. Dans ces organisations, les membres ne dépendent pas les uns des autres, et leur coopération est tout à fait réelle.

     

    Les États-Unis et l’Europe cherchent à instaurer leur contrôle sur tous les marchés, que cela soient des marchés financiers, des marchés d’écoulement des marchandises, et des marchés du travail. Grâce à ce contrôle, les pays occidentaux arrivent à tirer un bénéfice maximal pour eux-mêmes. Ils utilisent pour y parvenir la pression politique, en spéculant les principes de la démocratie et des droits de l’Homme. Et tous les moyens sont bons pour que les pays occidentaux y parviennent : le contrôle ou les manipulations. Si certains capitulent face à une telle pression, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et l’alliance Brésil-Russie-Inde-Chine Afrique du Sud (BRICS) ne veulent pas capituler.

    « L’objectif des BRICS et de l’OCS est de renforcer l’influence des pays-membres de ces organisation sur l’arène internationale en contrepoids à la politique hégémonique de l’Europe et des Etats-Unis », explique Nikolaï Mironov, directeur général de l’Institut des projets régionaux prioritaires. « En se rendant compte de cela, les pays se réunissent pour garantir leurs intérêts et le respect des règles du jeu, notamment en ce qui concerne la concurrence globale. Les relations entre les pays qui font partie des BRICS ou de l’OCS ne portent pas de caractère politique, à la différence des unions construites entre les pays européens. Nous menons des transactions commerciales, nous interagissons les uns avec les autres, mais nous ne réalisons jamais ensemble des missions politiques. De ce point de vue, ces alliances sont beaucoup plus utiles pour la Russie ».

     

    Du point de vue géographique, l’OCS et les BRICS représentent près de la moitié de la planète.

     

    « Les BRICS, c’est la concentration de l’Orient global face à l’Occident global, car cette union inclut des pays de quatre continents », commente Gleb Ivachentsov, directeur adjoint du Centre d’études russe de l’APEC à l’Académie russe de l’économie nationale. « Quant à l’Organisation de coopération de Shanghai, c’est une percée sur le territoire de l’Asie, qui s’étend du Nord au Sud. Outre ses six membres, l’OCS inclut aussi des pays-observateurs – l’Inde, le Pakistan, la Mongolie et l’Iran. Il n’est pas exclu que ces pays puissent également rejoindre l’organisation à l’avenir.
    Ainsi, l’OCS aura la forme d’un arc sur le continent asiatique, regroupant la plus large partie de l’humanité ».

     

    Craignant le renforcement de l’OCS et des BRICS, les Etats-Unis sont en train de promouvoir un pacte commercial transatlantique qui devrait réunir l’Amérique et l’Europe au sein d’un seul marché libre. Mais cela risque de porter atteinte aux producteurs européens. On voit donc clairement qui va contrôler ce marché « libre ». Un autre projet des États-Unis - un accord commercial transpacifique, a pour objectif de rendre l’Asie dépendante de l’Amérique. Ces tentatives des Etats-Unis ne sont pas très bien vues par d’autres acteurs mondiaux.
    On peut donc affirmer avec assurance que les organisations comme l’OCS et BRICS auront une longue vie.

     

    Svetlana Kholodnova
    26 septembre 2014

     

    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5089

    Les BRICS ET l'OSC face à l'hégémonisme occidental

     

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    Les BRICS s'organisent contre "les diktats de l'Occident

    Les BRICS créent leur propre banque de développement

    La montée en puissance du groupe des BRICS (Brésil ..

    La réponse russe à une double déclaration de guerre Le .

     

    Voir aussi :

     

    La grande révolution anti-oligarchique de Poutine

    Les voix des électeurs sont ouvertement achetées en Ukra

    ;

     

    Le dernier sondage en Angleterre met Pourine à + de 80 %, Mme Merckel à 35%, Obama à 4%, et le pauvre Hollande à 1%. Note de Ch D.

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    Extraits :

    Un rapide regard sur le bilan de Poutine

    Comme je l’ai écrit dans le passé, contrairement à d’autres blogueurs et commentateurs, je ne suis ni voyant ni prophète, et je ne peux pas vous dire ce que Poutine pense ou ce qu’il fera demain. Mais ce que je peux vous dire, c’est ce que Poutine a déjà fait dans le passé. Il a (sans ordre particulier) :
    • brisé le dos de l’oligarchie soutenue par les anglo-sionistes en Russie ;
    • obtenu un succès vraiment miraculeux en Tchétchénie (un succès que personne, prophètes compris, n’avait prévu) ;
    • littéralement ressuscité l’économie russe ;
    • reconstruit les forces armées, les forces de sécurité et les forces de renseignement russes ;
    • gravement perturbé les capacités de subversion des ONG étrangères en Russie ;
    • fait plus pour la dé-dollarisation de la planète que quiconque avant lui ;
    • fait de la Russie le leader incontesté à la fois des BRICS et de l’OCS ;
    • ouvertement contesté le monopole de l’information de la machine de propagande occidentale (avec des projets comme Russia Today) ;
    • arrêté une frappe US/OTAN imminente sur la Syrie par l’envoi d’un corps expéditionnaire de la Marine russe (qui a procuré à la Syrie une couverture radar complète de l’ensemble de la région) ;
    • permis à Assad de l’emporter dans la guerre civile syrienne ;
    • rejeté ouvertement le « modèle de civilisation universelle » de l’Occident et déclaré son soutien à un autre modèle, fondé sur une religion et des traditions ;
    • ouvertement rejeté un « nouvel ordre mondial » unipolaire sous la conduite des Anglo-Sionistes, et déclaré son soutien à un ordre mondial multipolaire ;
    • soutenu Assange (à travers Russia Today) et protégé Snowden ;
    • créé et promu un nouveau modèle d’alliance entre le christianisme et l’islam, sapant ainsi le paradigme du « choc des civilisations » ;
    • viré les Anglo-Sionistes de certains endroits clés dans le Caucase (Tchétchénie, Ossétie) ;
    • viré les Anglo-Sionistes de certains endroits clés en Asie centrale (base de Manas au Kirghizstan) ;
    • donné à la Russie les moyens de défendre ses intérêts dans la région de l’Arctique, y compris les moyens militaires ;
    • établi une alliance stratégique à spectre complet avec la Chine, alliance qui est au cœur à la fois de l’OCS et des BRICS ;
    • Il est actuellement en train de faire adopter des lois empêchant des intérêts étrangers de contrôler les médias russes ;
    • Il a donné l’Iran les moyens de développer un programme nucléaire civil dont ce pays a grand besoin ;
    • Il travaille avec la Chine à la création d’un système financier sous forme entièrement séparée de l’actuel système contrôlé par les Anglo-Sionistes (comprenant notamment un commerce en roubles ou en renminbi) ;
    • Il a ré-établi un soutien politique et économique de la Russie à Cuba, au Venezuela, à la Bolivie, à l’Équateur, au Brésil, au Nicaragua et à l’Argentine ;
    • dégonflé de manière très efficace la révolution colorée pro-américaine en Russie ;
    • organisé le « Voentorg » [4] qui a armé les FAN ;
    • donné refuge à des centaines de milliers de réfugiés ukrainiens ;
    • envoyé une aide humanitaire vitale dont la Novorussie avait absolument besoin ;
    • fourni aux FAN un soutien russe direct en matière de puissance de feu et peut-être même une couverture aérienne dans des endroits clés (le « chaudron sud », par exemple).
    • enfin, et ce n’est pas là la moindre de ses actions, il a parlé ouvertement de la nécessité pour la Russie de rétablir elle-même sa propre « souveraineté » en l’emportant sur la 5ème colonne pro-américaine.

    Et la liste s’allonge encore et encore. Ce que j’illustre ici, c’est qu’il y a une très bonne raison à la haine que les Anglo-Sionistes vouent à Poutine : la longue histoire du combat efficace qu’il mène contre eux. Donc, à moins de supposer que Poutine ait soudainement changé d’idée et d’intention, ou qu’il soit tout simplement venu à manquer d’énergie ou de courage, je soutiens que la notion d’un brusque virage à 180 degrés de sa part n’a pas de sens. Et d’ailleurs, les politiques qu’il mène actuellement sont parfaitement cohérentes, comme je vais maintenant essayer de l’expliquer.

    Si vous êtes du genre à penser que « Poutine a trahi la Novorussie », s’il vous plaît mettez cette hypothèse de côté pour un moment, juste pour la commodité du raisonnement, et supposons ensemble que Poutine soit à la fois quelqu’un de raisonné et de logique. Que pouvait-il faire en Ukraine ? Pouvons-nous donner un sens à ce que nous observons ?

    Des impératifs que la Russie ne peut ignorer

    Tout d’abord, je considère que la séquence suivante n’est pas contestable :

    Premièrement, la Russie doit l’emporter dans la guerre que les Anglo-Sionistes mènent actuellement contre elle. Ce que l’Empire veut en Russie, c’est un changement de régime, suivi par une absorption complète du pays dans la sphère d’influence occidentale, avec aussi une dislocation probable de l’intégrité de la Russie. Ce qui est menacé, c’est donc l’existence même de la civilisation russe.

     

    Deuxièmement, la Russie ne sera jamais en sécurité avec un régime russophobe néo-nazi au pouvoir à Kiev. Les monstres nationalistes ukies ont prouvé qu’il est impossible de négocier avec eux (à ce jour, ils ont rompu absolument chacun des accords qu’ils ont signés), que leur haine pour la Russie est totale (comme le montrent leurs constantes références à l’utilisation d’hypothétiques armes nucléaires contre la Russie). Par conséquent,

     

    Troisièmement, un changement de régime à Kiev suivi d’une dénazification complète est la seule voie possible qui permette à la Russie d’atteindre ses objectifs essentiels.

    Encore une fois, et au risque que certains viennent à tordre et déformer mes mots, je dois répéter ici que la Novorussie n’est pas ce qui est en jeu ici. Ce n’est même pas l’avenir de l’Ukraine qui est en jeu. Ce qui est en jeu ici, c’est une confrontation planétaire (c’est bien la seule des thèses de Douguine avec laquelle je sois entièrement d’accord). L’avenir de la planète dépend de la capacité des pays des BRICS et de l’OCS à remplacer l’Empire anglo-sioniste par un ordre international multi-polaire qui serait véritablement très différent. La Russie est un élément crucial et indispensable dans cet effort (entrepris sans la Russie, un semblable effort serait voué à l’échec), et ce qu’elle fera en Ukraine décidera de son avenir. Quant à l’avenir de l’Ukraine, il dépend en grande partie de ce qui va arriver en Novorussie, mais pas exclusivement. D’une manière paradoxale, la Novorussie est plus importante pour la Russie qu’elle ne l’est pour l’Ukraine. Voici pourquoi :

     

    Pour le reste de l’Ukraine, la Novorussie est perdue. POUR TOUJOURS. Même un effort conjoint Poutine-Obama ne pourrait empêcher cela. En fait, les Ukies le savent, et c’est pourquoi ils ne font aucun effort pour gagner les cœurs et les esprits de la population locale. Au point que, j’en suis convaincu, la prétendue destruction « aléatoire » et « délibérée » des infrastructures industrielle, économique, scientifique et culturelle de la Novorussie a été un acte intentionnel de vengeance haineuse, similaire à la façon dont les Anglo-Sionistes en viennent à chaque fois à tuer des civils lorsqu’ils ne parviennent pas à vaincre les forces militaires (les exemples de la Yougoslavie et du Liban viennent à l’esprit). Bien sûr, Moscou peut probablement forcer les dirigeants politiques novorusses sur place à signer une sorte de document d’acceptation de la souveraineté de Kiev, mais ce sera une fiction ; il est bien trop tard pour cela. Si ce n’est pas de jure [2], alors en tout cas de facto [3] la Novorussie n’acceptera jamais d’en revenir à la primauté et au gouvernement de Kiev, et tout le monde le sait, à Kiev, en Novorussie et en Russie.

     

    A quoi pourrait ressembler une indépendance de facto mais non de jure ?

     

    Pas de militaires ukrainiens, pas de garde nationale, pas de bataillons des oligarques ou de SBU, une complète indépendance économique, culturelle, religieuse, linguistique et éducative, des dirigeants élus localement et des médias locaux, mais tout cela avec des drapeaux ukies, pas de statut d’indépendance officielle, pas de forces armées novorusses (elles seront dénommées « forces de sécurité régionale » ou quelque chose d’approchant, voire même « forces de police ») et pas de monnaie novorusse (même si le rouble – avec le dollar et l’euro – sera utilisé quotidiennement dans la région). Les hauts fonctionnaires devront être officiellement approuvés par Kiev (ce que Kiev fera, bien entendu, de peur que son impuissance ne devienne visible). Ce sera un arrangement temporaire, transitoire et instable, mais il devrait suffire pour fournir à Kiev un moyen de sauver la face.

    Cela posé, je dirais que Kiev et Moscou ont toutes deux intérêt à maintenir la fiction d’une Ukraine unitaire. Pour Kiev, c’est une façon de ne pas apparaître comme complètement vaincue par les maudits Moskals. Qu’en est-il de la Russie ?

    Que feriez-vous si vous étiez à la place de Poutine ?

     

    suite ici :

    Le bilan de Poutine. Que doit faire la Russie? Enjeux pour elle et le monde

     

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    L'Allemagne en «déclin» :

    des économistes donnent l'alerte

    Effondrement des naissances, manque cruel d'investissements, répercussions du conflit entre l'Ukraine et la Russie... Le PIB allemand a été revu à la baisse. Certains économistes parlent ouvertement d'échec, de déclin et même de chute du pays.

     

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/09/29/20002-20140929ARTFIG00137-l-allemagne-en-declin-des-economistes-donnent-l-alerte.php

     

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    La Russie et la Chine
    évinceront le dollar
     
    IRIB-Moscou et Pékin facilitent les relations commerciales mutuelles
    sur le fond des sanctions économiques. La Banque centrale de Russie et la Banque populaire de Chine se sont mises d’accord sur l’organisation des échanges financiers (des swaps) en roubles et en yuans. Il s’agit des transactions qui prévoient simultanément l’achat et la vente d’une monnaie en échange de la monnaie d’un autre pays.
     
    Le projet d'accord sur les swaps a enfin été coordonné par les gouvernements des deux pays. Cependant la Banque centrale de Russie et la Banque populaire de la RPC n’ont fait aucun commentaire sur le volume éventuel des swaps en monnaies nationales. Et elles n’ont pas donné la date du lancement de ce programme. Pourtant, ce qui est évident, c’est que les deux pays vont faire tout leur possible pour ne pas s’entraîner dans des procédures formelles trop longues avant la signature de l’accord. Car les régulateurs ont déjà donné leur feu vert, ce qui permettra aux sociétés russes d’avoir l’accès au renminbi (yuan chinois). Quant à leurs partenaires chinois, ils auront également un accès direct au rouble russe.
     
    Cet accord entre les régulateurs russe et chinois est également un signal pour les Etats-Unis, qui montre que la Russie et la Chine construisent un nouveau modèle de collaboration sur le fond des sanctions, et ce modèle leur permettra de se passer du dollar américain.
     
    « Le renforcement de la pression de la part des pays occidentaux sur la Russie suscite naturellement l’élargissement des relations financières et commerciales de Moscou avec d’autres pays, et en premier lieu avec les pays d’Asie », analyse Sergueï Khestanov, administrateur délégué du groupe de société Alor. « Un accord pour une durée de 30 ans sur la livraison du gaz russe en Chine a été conclu en mai dernier. Et après la signature de ce contrat, il est devenu évident que le vecteur des intérêts économiques de la Russie est en train de se déplacer progressivement des pays occidentaux vers les pays orientaux. Cela ne peut ne pas déplaire aux pays occidentaux ».
     
    Les sanctions des pays occidentaux contre la Russie avec sa position sur l’Ukraine ont déjà fait remonter le pouvoir financier du yuan chinois auprès des sociétés russes, alors que la monnaie chinoise bénéficiait d’une grande confiance sur le marché financier. En juillet, le volume des transactions « yuan-rouble » a fait un bond de 52% comparé au mois de juin. Et le 31 juillet dernier le binôme yuan-rouble a montré le meilleur résultat de toute son histoire des cotations à la Bourse de Moscou. Selon le chercheur de l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales (IMEMO) de l’Académie des sciences de Russie Alexandre Salitski, cette tendance ne fera que s’atténuer à l’avenir.
     
    « Nous allons devenir de plus en plus dépendants de la Chine », explique-t-il. « Il s'agit d'une tendance objective dans le développement de l'économie mondiale. La Chine est déjà une grande nation commerciale. Et la part des marchandises que nous allons acheter en Chine va inévitablement augmenter. En conséquence, notre part dans l'exportation des marchandises vers la Chine va augmenter aussi, notamment grâce aux contrats sur les hydrocarbures que nous avons signés. Il est donc important de prévoir que nos sociétés du complexe pétrolier et gazier puissent accepter les yuans pour les transactions commerciales réalisées avec la RPC. Peut-être que l'un des moyens d'accroître leur intérêt pour ce genre de transactions pourrait être la présence croissante de nos sociétés sur le marché intérieur chinois. Cela permettra d'accroître considérablement le volume des transactions en yuans et en roubles, faisant sortir de la circulation le dollar dans ce secteur d’économie ».
     
    Les experts soulignent que pour les États-Unis, les événements en Ukraine ne sont qu’un prétexte pour imposer les sanctions sur les livraisons de l’équipement gazier et pétrolier vers la Russie. Leur objectif – c’est de redessiner la carte mondiale de l'énergie, où la Russie joue actuellement un rôle dominant. Mais Moscou peut répondre à ces sanctions en évinçant progressivement le dollar de ses transactions avec les hydrocarbures. Le règlement des ventes du gaz et de pétrole en monnaies nationales avec la Chine, l'Inde, l'Iran, la Turquie, et en roubles et euros avec l'Union européenne, priverait les Etats-Unis de ce levier monétaire qui leur permettait jusqu’à présent de faire pression sur la Russie. Et ce nouvel accord créera une nouvelle marge de manœuvre permettant de se débarrasser de l'hégémonie du dollar dans le monde.
     

    Pékin et Moscou se dirigent vers la suppression du dollar

    Pékin et Moscou se dirigent vers la suppression du dollar  
    IRIB-La Chine envisage d'augmenter la part des monnaies nationales dans ses échanges commerciaux avec la Russie,

    a annoncé le vice-premier ministre chinois  Wang Yang lors du 9e forum économique russo-chinois qui se déroule samedi à Sotchi.Le forum est consacré la coopération entre les deux pays dans le commerce, l'industrie et les investissements. Selon M. Yang, la Chine envisage de poursuivre l'ouverture de ses marchés nationaux et de développer les échanges commerciaux avec ses partenaires étrangers. "Nous continuerons à augmenter les règlements en monnaies nationales et à élargir l'utilisation de ces dernières dans nos échanges commerciaux", a souligné le vice-premier ministre chinois. Il a également fait savoir que les deux pays envisageaient de renforcer leur coopération économique au niveau régional.

     

    http://linkis.com/french.irib.ir/info/p9UF2

     

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