• L'Occident au bord de la crise de nerfs ! Tragi-comédie USA, UE, France...

     

    Merci Avic du Réseau International, mon site d'information préféré, d'avoir déniché cet article ! Il est trop savoureux pour ne pas être largement relayé; j'ajoute mon analyse. Bonne lecture ! Chantal

     

    Le Bloc atlantiste au bord de la crise de nerfs

     

    Le bloc atlantiste au bord de la crise de nerf

     

    On en espérait pas tant. En quelques semaines seulement, le Bloc altantiste a fait un saut qualitatif remarquable sur l’échelle Richter du désordre globalisé. De la panique intégrale déclenchée par l’élection du déplorable Trump à la débandade des coupeurs de têtes modérés d’Alep-est, le joli petit monde du néolibéralisme militarisé prend l’eau de toutes parts. Alors forcément le Bloc réagit, sur-réagit même, avec le savoureux avantage que dans la précipitation, les marionnettistes de la pantalonnade ambiante ne prennent même plus la peine de camoufler un tant soit peu leurs manigances. Tout se fait ainsi à ciel ouvert, y compris le pire, le honteux, le normalement inavouable, et il n’y a qu’à se baisser pour ramasser les pépites. Inutile de dire que c’est évidemment sur le pont du Titanic US que l’on récolte les plus grosses. Ainsi, entre la CIA qui entre en guerre contre le FBI en essayant de renverser Trump avant même son entrée en fonction, et le Congrès qui vote des livraisons d’armes aux terroristes d’al-Qaïda supposés responsables des attentats du 11 Septembre, on surnage en plein vaudeville à l’échelle planétaire. Du caviar on vous dit. L’implosion est proche.

    Le very very bad trip de Killary

    Dès les premiers signes laissant penser que Trump avait tout pour devenir un adversaire sérieux d’Hillary-la-démente, nous nous étions pourtant étonné que le bonhomme ne soit pas victime du déséquilibré de service ou d’un accident de savonnette qui l’aurait laissé gisant dans une marre de Chanel 5, la mèche empalée sur la robinetterie en or de sa salle de bains. Quelle ne fut pas dès lors notre surprise non pas de le voir élu, on savait la chose possible sinon probable, mais de le voir tout simplement arriver vivant au scrutin. Il faut dire qu’enfermés dans leur bulle, ni l’élite-Système ni son clergé médiatique n’avaient pu imaginer ne serait-ce qu’un instant que le peuple aurait l’audace de les envoyer bouler.

    Au soir du vote maudit donc, ce fut comme il se doit le séisme, le big one, façon Fukushima, avec dévastation des esprits effarés de toute la volaille médiatique planétaire et stupéfaction générale, cosmique même, de toute la pègre néolibérale dirigeante et de ses hordes de bobos-zombies.
    En savoureux point d’orgue de la soirée, on avait même eu droit au pétage de plomb d’Hillary-la-démente qui, réalisant qu’elle ne serait jamais Présidente après tous les sacrifices consentis aux côtés de son ahurissant mari, s’était jetée toutes griffes dehors en hurlant comme une possédée sur son improbable chargé de campagne Podesta (1). Tétanisée, son équipe avait d’abord hésité à appeler enfin un prêtre exorciste avant de se contenter de lui administrer une dose massive de psychotropes (beaucoup plus que d’habitude) pour la faire redescendre de son very very bad trip.

    Le joker Poutine, comme toujours

    Sous l’aiguillon de la clique à Soros, la sidération générale avait rapidement laissé place à une presque révolution-orange avec ses incontournables flashmobs de bobos-zombies indignés, jusqu’à une abracadabrantesque tentative de recomptage qui devait finalement tourner court.

    Rien de très sérieux donc, mais il restait bien sûr le joker Poutine à jouer. C’est désormais chose faite avec la publication par le Washington Post des «résultats d’une évaluation secrète de la CIA» (SIC). C’est-à-dire pas secrète du tout puisque transmise encore chaude directement à la rédaction du valeureux canard (2). Tout cela pour nous dire que le tentaculaire Poutine aurait gravement interféré dans le processus électoral de la plus grande démocratie du monde (gag) pour favoriser l’élection du Grand Déplorable. Et que donc cette élection ne serait implicitement pas valide…
    Et comment l’épouvantable Vladimir aurait-il commis sont forfait ? Ah oui, en commanditant le fameux piratage des emails du chargé de campagne de Killary, l’inénarrable Podesta donc, ventilés par Wikileaks alias Poutinoleaks durant les semaines précédant le scrutin. Des emails qui révélèrent au passage toutes les petites maladies honteuses du clan Clinton et notamment ses manigances pour évincer l’autre démocrate Bernie Sanders et faire place nette à Hillary-Strangelove. Bien sûr, la CIA ne fournit aucune preuve de ses allégations, mais c’est là son privilège. Il faut dire qu’à une semaine de la nomination officielle de Trump à la Présidence par les Grands électeurs, on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a.
    Reste que là où la chose devient savoureuse, c’est que ce faisant la CIA a déclaré la guerre au FBI qui, lui, avait tout fait durant la campagne pour flinguer la candidature d’Hillary-la-démente.

    Ce qu’il y a de réjouissant dans toute cette affaire est que quelle qu’en soit l’issue, le désordre général ne pourra qu’amplifier : si la manœuvre réussit, la probabilité de troubles importants voire d’une guerre civile augmentera d’autant, avec au minimum éclatement des structures politiques de cet Etat faussaire; si elle échoue, la guerre CIA-FBI perdurera sous la Présidence de Trump qui, plus que jamais, s’annonce donc comme la Présidence du désordre absolu (la seule vertu que nous lui reconnaissons pour l’heure étant de vouloir apaiser les tensions avec la Russie et réduire la voilure mortifère de l’Empire).
    On attend donc la suite avec une certaine impatience, un peu taquine il faut bien l’avouer.

    SOS al-Qaïda

    L’autre foyer de désordre intégral est bien sûr la victorieuse alliance Bachar-Poutine-Hezbollah en Syrie. En effet, la chute d’Alep, imminente à l’heure où nous écrivons ces lignes (question d’heures même), a elle aussi déclenché un séisme de magnitude 1000 dans la bassecour politico-médiatique du Bloc atlantiste.
    Dès les premiers signes de faiblesses des coupeurs de tête modérés qui tenaient la population de la ville en otage, le Bloc a immédiatement mobilisé l’entier de sa puissance.

    A grands coups d’éditos mensongers, mièvres ou dégoulinants de mauvaise foi, tous les médias embedded ont été mobilisé pour pointer Poutine comme le responsable de la «pire catastrophe depuis la deuxième guerre mondiale», des pires crimes de guerre, crimes contre l’humanité, contre le monde, l’univers, le cosmos etc…
    Parallèlement, des hordes de bobos-zombies s’offraient en solde leur supplément d’âme du mois en participant, la mine grave, à toutes sortes de manifestations héroïques dans les capitales de notre vertueux monde libre pour dénoncer la pire horreur jamais survenue depuis l’apparition de l’Homme sur terre, et même de l’amibe sous les mers.

    Enfin, surfant sur cette vague d’indignation aussi sélective que gélatineuse, le Bloc atlantiste a ensuite vaillamment tordu le bras de tous les petits pays clients pour imposer résolution sur résolution devant le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale de l’ONU. Tout ce cirque n’ayant qu’un seul but: sauver les gentils terroristes du Bloc atlantiste, leur offrir ne serait-ce qu’un bol d’air, qu’un peu de répit, et surtout bien sûr des armes, des munitions et des troupes fraîches à la faveur d’une énième trêve humanitaire.
    Pourtant, échaudé par une série de cessez-le-feu qui n’avaient déjà servi qu’à cela, Poutine a cette fois répondu «niet».

    Vous en reprendrez bien une tranche?

    Bien lui en a pris. Car aujourd’hui enfin, Alep au moins est libérée des coupeurs de tête qui mettent le pays à feu et à sang depuis plus de 5 ans maintenant. Détail piquant : les égorgeurs modérés se rasent désormais la barbe à tous les coins de rue d’Alep pour tenter de passer incognito et sauver leur peau (3).

    Bien sûr, la riposte ne s’est pas fait attendre et l’Empire a immédiatement donné le coup de pouce nécessaire à la reprise de Palmyre par Daesh (4), histoire d’élever le coût d’Alep pour la Russie.
    Dans le même temps, le Congrès US s’affolait et levait toutes les restrictions à la livraison d’armes sophistiquée aux groupes terroristes en Syrie, officiellement bien sûr pour soutenir une «opposition modérée» qui n’a jamais existé que dans la narrative officielle (5).
    Outre le fait que la livraison prévue de lance-missiles sol-air fournira sans aucun doute à des groupes terroristes les moyens d’abattre des avions de ligne désormais (merci d’avance), il est savoureux de constater que le Congrès US se bat comme un beau diable pour sauver en Syrie les terroristes qu’il accuse parallèlement d’avoir abattu les tours du WTC un certain 11 Septembre 2001. Et ce n’est même pas nous qui le disons, mais la députée US Tulsi Gabbard, cheffe de file d’une fronde bipartite certes bien minoritaire, mais qui tente justement de «stopper la livraison d’armes aux terroristes» par son pays (6).

    Nous voilà donc aux prises avec un Empire aux portes de l’effondrement intérieur et qui, sur le front extérieur, se proclame tout à la fois en guerre perpétuelle contre le terrorisme alors qu’il sponsorise désormais ouvertement les pires groupes terroristes que le monde ait connu.
    Un tel degré d’entropie confine décidément au sublime, et prend même des allures de signe pour nous dire que l’implosion n’est plus très loin.
    Piloté par une capitainerie US devenue folle, le Bloc atlantiste accuse ainsi difficilement le coup. L’élection de Trump et la perspective d’un apaisement avec la Russie avec une possible disparition de l’OTAN à la clé; la lame de fond qui menace de plus en plus clairement de couler bientôt l’UE technocratique de Bruxelles; et enfin la perte l’Alep qui signe l’échec de l’opération atlantiste de regime-change en Syrie, tout cela commence à faire beaucoup, et peut-être même trop.
    Le nervous breakdown menace.

    1 Hillary serait entrée dans une colère noire la nuit des élections, s’en prenant physiquement à Podesta et Mook autour de minuit

    2 La Russie aurait interféré dans l’élection présidentielle

    3 Streets of Old Aleppo Covered in Hair as ‘Moderate Rebels’ Shave Their Beards and Run

    4 Les leçons de Palmyre

    5 Le Congrès US approuve la livraison de missiles sol-air à l’«opposition syrienne» 

     6 Projet de loi de députés US visant à empêcher le gouvernement de financer et armer des terroristes

    source: http://www.entrefilets.com/Systeme_au_bord_de_la_crise_de_nerfs.html

    14.2.2016

    http://reseauinternational.net/le-bloc-atlantiste-au-bord-de-la-crise-de-nerfs/

     

     

    L'Occident au bord de la crise de nerfs ! Tragi-comédie USA, UE, France.../

     

    Tragi-comédie occidentale !

    Par chantal dupille (dite eva R-sistons)

     

    Ah ah, on rigole trop ! L'Amérique n'a plus d'argent (sauf pour ses guerres impériales barbares),  Trump dont le Système, préférant la démente Clinton,  ne voulait pas, est élu, prêt à défier l'OTAN comme les promoteurs escrocs de la COP21,   l'ours russe triomphe partout, avalant au passage la Crimée pour en  faire une grande base de guerre, la Syrie échappe au plan de Grand Israël élaboré par Netanyahu et ses fanatiques, les mercenaires terroristes sont chassés d'Alep, et j'en passe ! C'est trop, la puissante Amérique en perd la raison, inondant la Presse à sa dévotion de mensonges énormes n'ayant rien à envier à ceux de Bush pour l'Irak, des couveuses aux armes de destruction massive ! 

    Eh oui, on va assister à une tragi-comédie américaine...

    - Trump éliminé par tous les comploteurs prêts à acheter tous les grands Electeurs, notamment en diabolisant la Russie ?

    - Le fantasque Trump assassiné par les sbires de la démente Clinton, prête à tout pour être la première Présidente des Etats-Unis et déclencher la 3e guerre mondiale ?

    - Une guerre civile entre pro et anti Trump ?

    - Une guerre mondiale pour éviter la coopération de Trump avec la Russie ? 

    Suspense jusqu'au 20 janvier prochain ! (1)

    En Europe, c'est la débandade. Brexit, europhobie, manifestations, votes de protestation, référendums de colère... le navire bruxellois coule de partout ! Et pour contrer la Russie du joueur d'échecs Poutine, elle s'acoquine avec les néo-nazis d'Ukraine... en pestant contre la montée de l'Extrême-droite ailleurs ! Cherchez l'erreur... Dernière folie de l'UE : A travers des Juncker ou une Guigou, fustiger les référendums, la voix des peuples ! De quoi être un peu plus haïe...

    Et en France, en France de Hollande-Valls chefs de file de l'opposition à Assad et à Poutine, voici le "Trump" que là aussi, on n'attendait pas, défiant tous les sondages bidons ! Après le milliardaire Trump, mentalité de parvenu, voici le châtelain François Fillon, ancienne France, qui, surprise ! Remporte la Primaire Droite, et largement ! Un Catholique dans un pays gouverné par le CRIF (2) ne songeant qu'à éliminer toute trace des racines catholiques de la France, ses traditions, son Histoire ? Effet Trump, avec un Fillon lui aussi pro Assad pour combattre efficacement le terrorisme, prêt à coopérer avec la Russie (comme De Gaulle jadis), au lieu de lui faire la guerre avec l'OTAN, et faisant basculer la France à l'ONU en faveur de la Russie ! Mais le Père Noël Fillon a dans sa hotte plein de cadeaux pour les plus nantis, ISF, milliards pour le MEDEF, détricotage du modèle social... Festoyez, les riches, gémissez, les pauvres ! Or le CRIF ne veut pas de cette France Fillon, enracinée dans la terre, les traditions, les racines catholiques, loin de la soumission sioniste... et adversaire du Nouvel Ordre Mondial (NWO) qui veut un "homme" nouveau, robotisé à souhait et asexué !

     

    Les fous de la République

     

    Panique en France CRIF, à qui l'on doit des Sarkozy "l'Américain" ou des Hollandouille ! Pour lui, il faut à tous prix éviter un Trump-Fillon à la tête du pays, ami de la Russie et ennemi des terroristes, ami des traditions et ennemi du NWO ! Alors les amis du CRIF, Rothschild, Minc, Attali - et le MEDEF - sortent de leur chapeau Macron, et font la promotion de Monsieur 49.3, Manuel Valls, deux "fous de la République" (3) pour barrer la route, en 2017, à l'électron libre François Fillon ! Et pas question que l'électron libre de la Gauche, Arnaud Montebourg, remporte la Primaire, alors le CRIF a ordonné à ses merdias de booster Hamon, et il a mis en travers de la route de M. "Made in France", le sioniste Peillon, promoteur du Nouvel Ordre Mondial dès l'école, avec le Gender... fou ! Et les sondeurs bidons sont priés de mettre dans la tête des Electeurs de 2017, que Valls (sic) serait le favori des "socialistes" avec un large 40%, tandis que Montebourg, soudain, serait tombé à 6% alors qu'il est reconnaît-on volontiers, le "3e homme politique préféré des Français".... De qui se moque-t-on ? Et pour l'emporter, Valls et Macron se présentent comme "progressistes", alors qu'ils ne songent qu'à tuer la Gauche ! Valls pousse d'ailleurs le ridicule jusqu'à se dire  rassembleur, paisible, anti 49.3, détenteur des valeurs de Gauche ; Le spectacle de nos politiques, en France, n'a décidément rien à envier aux pantomimes du "duo" abracadabrantesque Clinton-Trump.

    Alors voilà, la France va-t-elle avoir son Trump-Fillon ? Hollande, lui, a fini par comprendre que les Français le voulaient dehors, et vite. Pour encore endosser le rôle de Président, près de la Syrie qu'il voulait détruire, il a joué une dernière fois au chef de guerre face à une Armée française qui le vomit, sur le Charles-de-Gaulle  en partance pour la France. La menace Hollande s'éloigne, ouf ! (4)

    Tragi-comédie en France, sous le nez du CRIF affolé, tragi-comédie en UE qui coule de partout, tragi-comédie en Syrie où l'Occident fait tout pour sauver SES terroristes, tragi-comédie aux Etats-Unis prêts à tout, même à une guerre nucléaire, pour se débarrasser de l'encombrant Trump... et des médias qui n'informent plus, mais qui mentent en permanence !

    Riez, bonnes gens, ils sont devenus fous !

    Chantal Dupille dite eva R-sistons

    (1) http://chantal-dupille.eklablog.com/decembre-2016-le-mois-de-tous-les-dangers-a127687288

    (2) ma vidéo, France dirigée par des sionistes  http://www.dailymotion.com/video/xyt8pb_le-drame-francais-c-est-aujourd-hui-un-pays-colonise-r-sistons-video-16_news

    (3) Les fous de la République

    (4) http://chantal-dupille.eklablog.com/la-france-est-elle-menacee-par-les-choix-militaires-de-francois-hollan-a127081168

     

    http://chantal-dupille.eklablog.com/l-occident-au-bord-de-la-crise-de-nerfs-tragi-comedie-usa-ue-france-a127821114

     

    Folie syrienne, Folie de la France

     

    « L’Occident a perdu toute crédibilité »

    interview de Bachar El Assad

    Interview à Russia Today, 14 décembre 2016

    https://www.youtube.com/watch?v=1apBQGVMt2Q

    https://www.youtube.com/watch?v=8n9fvfL6Ex8

    Source : https://www.rt.com/news/370283-bashar-assad-rt-interview/

    Transcription de Sayed Hasan :

    RT : Monsieur le Président, merci beaucoup d’avoir accepté de nous recevoir.

    Bachar al-Assad  : Vous êtes les bienvenus à Damas.

    RT : Nous commençons avec Alep, bien sûr. Alep connaît actuellement ce qui est peut-être les combats les plus féroces depuis que la guerre a commencé il y a près de six ans ici en Syrie. Mais les politiciens et les médias occidentaux portent un regard très négatif au sujet de l’avance de votre armée. Pourquoi cela se produit-il selon vous ? La considèrent-ils comme leur propre défaite ?

    Bachar al-Assad  : En fait, après qu’ils aient échoué à Damas, parce que le récit des 3 premières années était « la libération de Damas des mains de l’Etat ». Quand ils ont échoué, ils sont allés à Homs, puis (ils ont échoué à Homs et) ils se sont concentrés sur Alep durant les 3 dernières années. Et pour eux, c’était la dernière carte majeure à jouer sur le champ de bataille syrien.

    Bien sûr, ils ont toujours des terroristes dans différentes régions de la Syrie, mais ce n’est pas comme Alep qui est la deuxième plus grande ville (du pays), qui a une dimension politique, militaire, économique, et même morale (toute particulière) lorsque leurs terroristes sont vaincus.

    Donc pour eux, la défaite des terroristes est la défaite de leurs forces par procuration, pour dire les choses clairement. Ce sont leurs forces par procuration, et pour eux, la défaite de ces terroristes est la défaite de tous les pays qui les ont supervisés, que ce soit des pays régionaux ou des pays occidentaux comme les États-Unis en premier lieu, la France et le Royaume-Uni.

    RT : Vous pensez donc qu’ils considèrent cela comme leur propre défaite, n’est-ce pas ?

    Bachar al-Assad  : Exactement, c’est ce que je veux dire. La défaite des terroristes est leur propre défaite parce qu’ils constituent leur véritable armée sur le terrain. Ces pays ne sont pas directement intervenus en Syrie : ils sont intervenus à travers ces forces par procuration. Voilà comment nous devons considérer les choses si nous voulons être réalistes, indépendamment de leurs déclarations, bien sûr.

    RT : Palmyre est maintenant une autre zone de troubles, et elle a été prise par Daech. Mais nous n’entendons pas beaucoup de condamnations à ce sujet. Est-ce pour la même raison ?

    Bachar al-Assad  : Exactement, car si Palmyre avait été prise par le gouvernement, ils auraient exprimé des craintes à propos du patrimoine historique. Lorsqu’on libère Alep des terroristes, les responsables occidentaux et les médias dominants expriment des craintes au sujet des civils. Mais ils ne s’inquiètent pas lorsque c’est l’inverse qui se produit, lorsque les terroristes tuent ces civils ou attaquent Palmyre et commencent à détruire le patrimoine de l’humanité - et pas seulement de la Syrie.

    Exactement, vous avez raison. Car si vous considérez le moment choisi pour l’attaque contre Palmyre, vous voyez bien qu’il est lié à ce qui se passe à Alep. C’est une réponse à ce qui se passe à Alep, à l’avance de l’Armée Arabe Syrienne, et ils ont voulu saper la victoire à Alep et en même temps distraire l’armée syrienne d’Alep pour l’attirer vers Palmyre et stopper sa progression. Mais bien sûr, cela n’a pas marché.

    RT : Il y a également des informations selon lesquelles le siège de Palmyre ne serait pas seulement lié à la bataille d’Alep, mais également à ce qui se passait en Irak. La coalition menée par les Etats-Unis, qui comporte près de 70 pays, aurait permis aux combattants de Daech à Mossul de partir, ce qui aurait renforcé Daech ici en Syrie. Pensez-vous que cela puisse être le cas ?

    Bachar al-Assad  : C’est possible, mais ce serait seulement pour laver les mains des hommes politiques américains (et les libérer) de leur responsabilité dans cette attaque. Ils prétendent que l’armée irakienne a attaqué Mossul et que Daech a quitté Mossul pour la Syrie, voilà tout, mais ce n’est pas l’explication.

    Pourquoi ? Car les terroristes ont attaqué Palmyre avec une puissance de feu et des effectifs d’une nature et d’une ampleur sans précédent, que Daech n’a jamais eus auparavant dans cette guerre. Ils ont attaqué sur un front très large, des dizaines de kilomètres, ce qui peut correspondre à plusieurs armées. Daech n’a pu réaliser cela qu’avec le soutien de différents Etats, pas seulement d’un seul Etat mais de plusieurs. Ils sont arrivés avec des mitrailleuses, des canons et de l’artillerie différents. Ils n’ont pu progresser dans ce désert que sous la supervision de l’alliance américaine qui est censée les attaquer à Raqqa, Mossul et Deir-Ezzor. Mais cela n’a pas eu lieu, ils ont fermé les yeux sur les actions de Daech ou même, et c’est ce que je crois, ils les ont eux-mêmes poussés vers Palmyre.

    Il ne s’agit pas de Mossul, nous ne devons pas tomber dans ce piège. Il s’agit de Raqqa et Deir-Ezzor, tout près, seulement à quelques centaines de kilomètres, Ils ont pu venir sous la supervision des satellites et des drones américains, et avec le soutien américain.

    RT : Quel est l’état des forces de Daech aujourd’hui ?

    Bachar al-Assad  : Leur force est à la hauteur du soutien qu’ils obtiennent de l’Occident et des puissances régionales. En réalité, si on les considère de manière isolée, ils ne sont pas forts, car ils n’ont pas d’incubateur social naturel. Sans cela, les terroristes ne peuvent pas avoir assez de force.

    Le véritable soutien qu’ils ont (l’argent, les investissements pétroliers, le soutien des forces aériennes de l’alliance américaine...) est la (seule) cause de leur force, et c’est pourquoi (je vous dis) que leur force est à la hauteur de celle de leur soutiens ou superviseurs.

    RT : A Alep, nous avons entendu que vous aviez permis à certains de ces terroristes de quitter librement le champ de bataille. Pourquoi faire cela ? Il est clair qu’ils peuvent revenir à Idlib, par exemple, se procurer des armes et se préparer à d’autres attaques, puis peut-être retourner attaquer ceux qui libèrent Alep.

    Bachar al-Assad  : Exactement, c’est vrai, et cela se produit depuis plusieurs années. Mais il faut toujours considérer les avantages et les inconvénients, et quand les gains sont supérieurs aux pertes, il faut y aller. Dans ce cas, notre priorité est de préserver la zone de la destruction causée par la guerre, protéger les civils qui y vivent, laisser la possibilité à ces civils de quitter cette zone par des couloirs humanitaires pour rejoindre celles contrôlées par le gouvernement et donner la chance à ces terroristes de changer d’avis, de rejoindre le gouvernement, de retourner à leur vie normale et d’être amnistiés.

    S’ils ne le font pas, ils peuvent partir avec leurs armes, avec les inconvénients que cela implique, mais ce n’est pas notre priorité, car si vous les combattez dans n’importe quel autre secteur en dehors des villes, vous aurez moins de destructions et moins de victimes parmi les civils, voilà la raison.

    RT : J’ai l’impression que vous les appelez terroristes, mais qu’en même temps, vous les traitez comme des êtres humains, vous leur dites : « Vous avez une chance de retourner à la vie normale. »

    Bachar al-Assad  : Exactement. Ce sont des terroristes parce qu’ils portent des mitrailleuses, ils tuent, ils détruisent, ils commettent des actes de vandalisme, et ainsi de suite. C’est naturel – partout dans le monde on qualifie ces actes de terrorisme.

    Mais en même temps, ce sont des êtres humains qui ont commis des actes de terrorisme. Ils pourraient être d’autres personnes. Ils ont rejoint les terroristes pour différentes raisons, que ce soit par crainte, pour l’argent, parfois pour des raisons idéologiques. Donc, si vous pouvez les faire retourner à leur vie normale, pour qu’ils redeviennent des citoyens normaux, c’est notre travail en tant que gouvernement.

    Il ne suffit pas de dire : « Nous allons combattre les terroristes ». La lutte contre les terroristes c’est comme un jeu vidéo. Vous pouvez détruire votre ennemi, mais le jeu va générer et régénérer des milliers d’autres ennemis, donc vous ne pouvez pas le traiter à la manière américaine : simplement tuer, encore tuer ! Ce n’est pas notre objectif ; c’est notre dernière option. Si vous pouvez changer les choses, c’est une bonne option.

    Et cela a fonctionné. Cela a été un succès car un grand nombre de ces terroristes, quand ils changent de perspective, certains reviennent à une vie normale et certains rejoignent l’armée syrienne, ils combattent avec l’armée syrienne contre les autres terroristes. C’est un succès, de notre point de vue.

    RT : Monsieur le Président, vous venez de dire qu’on gagne et qu’on perd. Considérez-vous en avoir fait suffisamment pour minimiser les pertes civiles durant ce conflit ?

    Bachar al-Assad  : Nous faisons de notre mieux. Ce qui est suffisant, c’est subjectif, chacun peut le voir à sa façon. Au bout du compte, ce qui est assez, c’est ce que vous êtes capables de faire. Ma capacité en tant que personne, la capacité du gouvernement, la capacité de la Syrie en tant que petit pays qui fait face à une guerre soutenue par des dizaines de pays, des centaines de chaînes médiatiques dominantes et d’autres moyens qui oeuvrent contre vous.

    Donc, cela dépend de la définition de « suffisamment », c’est, comme je l’ai dit, très subjectif, mais je suis certain que nous faisons de notre mieux. Au final, rien n’est suffisant, et les actions humaines sont toujours pleines de choses bonnes et justes et imparfaites ou erronées, disons, c’est quelque chose de naturel.

    RT : Les pays occidentaux ont demandé à maintes reprises à la Russie et à l’Iran de faire pression sur vous pour mettre fin aux violences, comme ils disent. Tout récemment, six pays occidentaux, dans un message sans précédent, ont à nouveau demandé à la Russie et à l’Iran de faire pression sur vous, exigeant un cessez-le-feu à Alep.

    Bachar al-Assad  : Oui.

    RT  : Allez-vous le faire ? Ils demandent un cessez-le-feu au moment même où votre armée progresse.

    Bachar al-Assad  : C’est exactement ça. Il est toujours important en politique de lire entre les lignes, de ne pas s’arrêter à la lettre. Ce qu’ils demandent importe peu. La traduction de leur déclaration c’est : « Vous les Russes, s’il vous plaît, stoppez l’avance de l’armée syrienne contre les terroristes. » C’est le sens de leur déclaration, oubliez le reste : « Vous êtes allés trop loin dans votre victoire contre les terroristes, cela ne devait pas se produire. Vous devriez dire aux Syriens de mettre fin à cela. Nous devons préserver les terroristes et les sauver. » Voici en bref (le sens de leur appel).

    Deuxièmement, la Russie n’a jamais – ni ces jours-ci, ni pendant la guerre, ni avant la guerre, ni à l’époque de l’Union Soviétique – la Russie n’a jamais essayé d’interférer dans nos prises de décision. Jusqu’à présent, chaque fois que la Russie avait des opinions ou des conseils, peu importe comment on les considère, ils finissaient toujours par dire : « C’est votre pays, vous savez quelle est la meilleure décision à prendre. C’est comme ça que nous voyons les choses, mais si vous les voyez de façon différente, vous savez mieux que nous, c’est vous les Syriens. » Ils sont réalistes, ils respectent notre souveraineté et défendent toujours la souveraineté qui repose sur le droit international et la Charte des Nations unies. Il ne leur est donc jamais arrivé de faire pression, et ils ne le feront jamais. Ce n’est pas leur façon de faire.

    RT : Dans quel été se trouve actuellement l’armée syrienne ?

    Bachar al-Assad  : Il faut l’évaluer par rapport à deux choses : tout d’abord à la guerre elle-même et ensuite à la taille de la Syrie. La Syrie n’est pas un grand pays, donc elle ne peut pas avoir une grande armée en termes quantitatifs. Le soutien de nos alliés a été très important, en particulier de la Russie et de l’Iran. Après six ans, ou presque six ans, de guerre, ce qui est plus long que la Première et la Seconde Guerres mondiales, il est sûr et évident que l’armée syrienne ne peut pas être aussi large qu’elle l’était auparavant.

    Mais ce que nous avons c’est la détermination à défendre notre pays. C’est la chose la plus importante. Notre armée a perdu tant de vies, nous avons tant de martyrs, tant de soldats handicapés. Nous avons subi des pertes énormes en matériel. Du point de vue des chiffres, nous avons perdu beaucoup, mais nous avons toujours cette détermination. Et je peux vous dire que cette détermination est beaucoup plus forte qu’avant la guerre. Mais bien sûr, nous ne pouvons pas ignorer le soutien de la Russie, celui de l’Iran, qui rendent notre détermination plus efficace et concrète.

    RT : Le Président Obama a tout récemment suspendu l’interdiction d’armer certains rebelles syriens.

    Bachar al-Assad  : Oui.

    RT : Comment cela pourrait-il, à votre avis, se traduire sur le terrain ? Cela est-il susceptible de renforcer directement ou indirectement les terroristes ?

    Bachar al-Assad  : Nous ne sommes pas sûrs qu’il a levé cet embargo au moment où il l’a annoncé. Il a pu l’avoir levé plus tôt, mais il l’a annoncé plus tard en vue de lui donner, disons, une légitimité politique. C’est la première chose.

    Le deuxième point est très important : la date de l’annonce et l’attaque contre Palmyre coïncident. Il existe un lien direct entre ces deux événements, et la question est donc : à qui ces armements sont-ils envoyés ? Dans quelles mains vont-ils se retrouver ? Dans les mains de Daesh et du Front al-Nosra qui se coordonnent entre eux.

    L’annonce de la levée de l’embargo est donc directement liée à l’attaque contre Palmyre et au soutien d’autres terroristes à l’extérieur d’Alep, parce que lorsqu’ils subissent une défaite à Alep, les Etats-Unis et l’Occident ont besoin de soutenir leurs forces par procuration ailleurs, parce qu’ils n’ont aucun intérêt à résoudre le conflit en Syrie.

    Ainsi, le but crucial de cette annonce est de créer plus de chaos, car les Etats-Unis créent le chaos afin de le gérer, et lorsqu’ils le gèrent, ils souhaitent utiliser les différents facteurs de ce chaos pour exploiter les différentes parties du conflit, qu’elles soient internes ou externes.

    RT : Monsieur le Président, comment vous sentez-vous en tant que petit pays au milieu de cette trombe d’autres pays qui n'ont aucun intérêt à mettre fin à cette guerre ?

    Bachar al-Assad : Exactement. C'est quelque chose que nous avons toujours ressenti, avant même cette guerre, mais aujourd'hui on le ressent encore plus, bien sûr, parce que les petits pays se sentent plus en sécurité lorsqu’il y a un équilibre international. Nous avons ressenti ce que vous évoquez après l’effondrement de l’URSS, quand il n'y avait plus que l’hégémonie américaine, et les Etats-Unis souhaitaient en faire à leur guise et dicter leur politique à tout le monde. Ce sont les petits pays qui souffrent le plus.

    Nous le sentons donc aujourd'hui, mais en même temps, il y a plus d'équilibre aujourd'hui avec le rôle de la Russie. C'est pourquoi nous considérons que plus la Russie est forte – et je ne parle pas seulement de la Syrie, mais de tout petit pays dans le monde –, plus la Russie est forte, plus la Chine émerge, plus nous nous sentons en sécurité.

    La situation dans laquelle nous vivons est très douloureuse, à tous les niveaux : au niveau humanitaire, des sentiments, des pertes, à tous les niveaux. Mais en fin de compte, la question n'est pas de perdre ou de gagner ; il s’agit de gagner ou de perdre votre pays. C’est une menace existentielle pour la Syrie. Ce n'est pas un gouvernement qui va perdre face à un autre gouvernement, ou une armée face à une autre armée ; soit le pays va gagner, soit il va disparaître. Voilà comment nous considérons les choses. C'est pourquoi vous n’avez pas le temps de ressentir la douleur ; vous n'avez de temps que pour lutter, vous défendre et faire quelque chose sur le terrain.

    RT : Parlons du rôle des médias dans ce conflit.

    Bachar al-Assad : Très bien.

    RT : Tous les belligérants de cette guerre ont été accusés d'avoir causé des victimes civiles, mais les médias occidentaux ont gardé un silence presque total au sujet des atrocités commises par les rebelles. Quel rôle les médias jouent-ils dans ce conflit ?

    Bachar al-Assad : En premier lieu, les médias dominants ainsi que leurs confrères parmi les hommes politiques souffrent depuis quelques décennies d'une corruption morale. Ils n’ont aucune morale. Quelle que soit la chose dont ils parlent, qu'ils évoquent ou qu’ils utilisent comme masque (les droits de l’homme, les civils, les enfants...), ils ne recourent à tout cela que pour leur agenda politique, afin de toucher leur opinion publique et de la pousser à les soutenir dans leur intervention dans cette région, qu'il s'agisse d'une intervention militaire ou politique. Ils n'ont donc aucune crédibilité à cet égard.

    Il suffit de regarder ce qui se passe aux Etats-Unis, où une véritable rébellion a lieu contre les médias dominants, parce qu'ils ont menti et continuent à mentir à leur public. Nous pouvons dire que l’opinion publique ou les populations en Occident ignorent ce qui se passe vraiment dans notre région, mais ils savent au moins que les médias dominants et leurs hommes politiques leur ont menti pour servir leurs propres intérêts et leur agenda.

    C'est pourquoi je ne pense pas que les médias dominants puissent encore faire croire à leurs histoires, et c'est pourquoi ils luttent pour leur survie en Occident, bien qu'ils aient une très grande expérience et des soutiens, de l'argent et des ressources considérables. Mais il leur manque néanmoins quelque chose d'essentiel pour survivre : la crédibilité. Ils n'en ont pas, ils l'ont perdue. Ils ne sont pas transparents, et c'est pourquoi ils ne sont donc plus crédibles.

    C'est pourquoi ils font preuve de tant de lâcheté aujourd'hui, ils ont peur de votre chaîne [Russia Today], de toute déclaration qui pourrait révéler la vérité, parce que cela démystifierait leurs manipulations. Voilà pourquoi.

    RT : Par exemple, l'agence de presse Reuters a cité Amaq, l’organe de propagande de Daesh, à propos du siège de Palmyre.

    Bachar al-Assad : Oui.

    RT : Pensez-vous qu'ils donnent de la légitimité aux extrémistes en agissant ainsi, en citant leurs médias ?

    Bachar al-Assad : Même s'ils ne citent pas leurs agences de presse, ils adoptent de toute façon leur rhétorique. Mais si vous considérez l'aspect technique de la manière dont Daech se présente depuis le début, via ses vidéos, les actualités, les médias en général et les relations publiques, ils utilisent des techniques occidentales. Regardez bien, c'est très sophistiqué.

    Comment quelqu'un qui est assiégé, méprisé partout dans le monde, attaqué par des avions, que le monde entier veut chasser de chaque ville qu’il occupe, comment un tel groupe pourrait-il se montrer aussi sophistiqué, à moins d'être parfaitement à son aise et de recevoir tout le soutien possible ? Ce n’est pas tant Amaq qu'il faut souligner selon moi, mais bien le fait que l'Occident épouse le point de vue des terroristes, parfois directement et parfois de façon indirecte.

    RT : Donald Trump prendra ses fonctions de Président américain dans quelques semaines. Vous avez mentionné l'Amérique de nombreuses fois aujourd'hui. Qu'attendez-vous de la nouvelle administration américaine ?

    Bachar al-Assad : Sa rhétorique pendant la campagne a été positive au sujet du terrorisme, qui est notre priorité aujourd'hui. Toute autre chose n'est pas prioritaire, donc je ne vais concentrer sur rien d'autre, le reste est américain, disons, des questions internes, cela ne me concerne pas.

    Mais la question est de savoir si Trump a la volonté ou la capacité de mettre en œuvre ce qu'il vient de mentionner. Vous savez que la plupart des médias dominants et des grandes entreprises, les lobbies, le Congrès, même certains de son parti étaient opposés à lui. Ils veulent avoir plus d'hégémonie, plus de conflits avec la Russie, plus d'ingérence dans les différents pays, renverser les gouvernements, et ainsi de suite. Il a dit quelque chose qui allait dans l'autre sens. Pourra-t-il tenir ce cap contre tous ceux-là quand il prendra ses fonctions le mois prochain ? Telle est la question.

    S'il le pouvait, je pense que le monde sera différent, parce que la chose la plus importante, comme je l'ai mentionné, est la relation entre la Russie et les États-Unis. S'il va vers cette relation, la plupart des tensions dans le monde seront apaisées. C'est très important pour nous en Syrie, mais je ne pense pas que quiconque ait la réponse à cela. Premièrement, ce n'était pas un homme politique, donc, nous n'avons aucune référence pour le juger. Deuxièmement, personne ne peut prévoir comment iront les choses le mois prochain et au-delà.

    RT : La situation humanitaire en Syrie est catastrophique, et Mme Mogherini, chef de la politique étrangère de l'UE, nous dit que l'UE est la seule entité à fournir de l'aide humanitaire à la Syrie. Est-ce vrai ?

    Bachar al-Assad : En réalité, toute l'aide envoyée par les pays occidentaux était destinée aux terroristes, pour être parfaitement clair, franc et transparent. Ils ne se sont jamais souciés de la moindre vie humaine syrienne. Nous avons beaucoup de villes en Syrie qui restent, jusqu'à aujourd'hui, entourées et assiégées par les terroristes. Ils ont fait en sorte que rien ne puisse leur parvenir : nourriture, eau, quoi que ce soit, tous les besoins fondamentaux de la vie. Bien sûr, ils les attaquent quotidiennement par des tirs de mortiers et essaient de les tuer. Qu'est-ce que l'UE leur a envoyé ? S'ils s'inquiètent des vies humaines, s'ils parlent de l'aspect humanitaire, parce que lorsque vous parlez de l'aspect ou du problème humanitaire, vous ne faites pas de discrimination. Tous les Syriens sont des humains, tous les gens sont des humains. Mais ils ne le font pas. C'est le double standard, c'est le mensonge qu'ils continuent à raconter, et ça devient un mensonge ignoble, que personne ne croit plus. Ce n'est pas vrai, ce qu'elle a prétendu est faux.

    RT : Certains suggèrent que pour la Syrie, la meilleure solution serait une partition en différents pays gouvernés par les sunnites, les chiites, les Kurdes. Serait-ce possible ?

    Bachar al-Assad : C'est l'espoir ou le rêve de l'Occident et de certains pays de la région, et ce n'est pas nouveau, pas lié à cette guerre. C'était avant la guerre, et des cartes ont été composées en vue de cette division et cette désintégration. Mais en fait, si vous regardez la société d'aujourd'hui, la société syrienne est plus unifiée qu'avant la guerre. C'est la réalité. Je ne dis pas cela pour donner courage à qui que ce soit, je ne m'adresse pas ici au public syrien de toute façon, je parle de la réalité.

    En raison des leçons de la guerre, la société est devenue plus réaliste et pragmatique et beaucoup de Syriens ont compris les dangers du fanatisme, et de toute forme d'extrémisme, pas seulement religieux : politiquement, socialement, culturellement, tout cela est dangereux pour la Syrie. Ce n'est qu'en s'acceptant les uns les autres, en se respectant que nous pouvons vivre ensemble et avoir un pays.

    Alors, en ce qui concerne la désintégration de la Syrie, si cette désintégration n'est pas effective au sein de la société, parmi les différentes nuances et couches de la société syrienne, le tissu syrien, vous ne pouvez pas avoir de division. Ce n'est pas une simple carte à dessiner, je veux dire, même si vous avez un pays au sein duquel les gens sont divisés, il y a désintégration. Regardez l'Irak, c'est un même pays, mais il est désintégré en réalité.

    Donc non, je ne suis pas inquiet à ce sujet. Les Syriens n'accepteront jamais cela. Je parle maintenant de la grande majorité des Syriens, parce que ce n'est pas nouveau, ce n'est pas un sujet qui est apparu durant les dernières semaines ou les derniers mois. C'est le sujet de cette guerre. Donc après près de six ans, je peux vous dire que la majorité des Syriens n'accepteraient rien en rapport avec la désintégration, ils vont vivre comme une seule Syrie.

    RT : En tant que mère, je ressens la douleur de toutes les mères syriennes. Je parle des enfants en Syrie, que leur réserve l'avenir ?

    Bachar al-Assad : C'est l'aspect le plus dangereux de notre problème, et pas seulement en Syrie, mais où que vous parliez de cette sombre idéologie wahhabite, parce que beaucoup de ces enfants qui sont devenus jeunes au cours de la dernière décennie, ou plus d'une décennie, qui ont rejoint les terroristes sur une base idéologique, pas par manque d'argent ou quoi que ce soit d'autre, ou par espoir, disons, ils venaient de familles ouvertes d'esprit. Des familles instruites, des familles intellectuelles. Donc, vous pouvez imaginer la force du terrorisme.

    RT : Donc vous pensez que c'est arrivé à cause de leur propagande ?

    Bachar al-Assad : Exactement, parce que cette idéologie est très dangereuse, et elle ne connaît pas de frontières, pas de frontières politiques, et Internet a aidé ces terroristes à utiliser des outils rapides et peu coûteux pour promouvoir leur idéologie, et ils pourraient infiltrer n'importe quelle famille n'importe où dans le monde, que ce soit en Europe, dans votre pays, dans mon pays, n'importe où.

    RT : Et c'est ce qui se passe.

    Bachar al-Assad : Vous avez une société séculière, j'ai une société séculière, mais cela n'a pas empêché la société d'être infiltrée. Avez-vous une contre-idéologie pour faire face à cela ? Effectivement. Parce qu'ils ont construit leur idéologie sur l'Islam, vous devez recourir à la même idéologie, en utilisant le véritable islam, le véritable islam modéré, afin de contrer leur idéologie. C'est la manière la plus rapide, disons.

    Si nous voulons parler du moyen terme et du long terme, il s'agit de savoir dans quelle mesure vous pouvez faire évoluer la société, la façon dont les gens analysent et pensent, parce que cette idéologie ne peut fonctionner que lorsque vous ne pouvez pas analyser, quand vous ne savez pas réfléchir correctement. Donc, il s'agit de l'algorithme de l'esprit, si vous avez un système d'exploitation naturel ou sain, pour faire une analogie avec l'informatique, si vous avez de bons systèmes d'exploitation dans l'esprit, ils ne peuvent pas l'infiltrer comme un virus.

    Donc, il s'agit de l'éducation, des médias et de la politique parce que parfois, quand on a une cause, une cause nationale et que les gens perdent espoir, on peut pousser ces gens vers l'extrémisme, et c'est l'une des influences dans notre région depuis les années 1970, après la guerre entre les Arabes et les Israéliens, et l'échec de la paix dans tous les aspects (échec de la reconquête de la terre, de l'octroi de la terre et des droits au peuple [palestinien]), vous avez plus de désespoir, et cela a joué entre les mains des extrémistes. C'est là que les Wahhabites trouvent un sol fertile pour promouvoir leur idéologie.

    RT : Monsieur le Président, je vous remercie beaucoup pour votre temps, et je souhaite à votre pays la paix et la prospérité, et dès que possible.

    Bachar al-Assad : Merci beaucoup d'être venus.

    RT : La situation a été très difficile, et je souhaite que tout cela finisse bientôt. Merci.

    Bachar al-Assad : Je vous remercie beaucoup d'être venus en Syrie. Je suis très heureux de vous recevoir.

     

    Mon tragi-comédie est aussi paru sur

    http://reseauinternational.net/loccident-au-bord-de-la-crise-de-nerfs-tragi-comedie-usa-ue-france/

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/rions-ils-sont-devenus-fous-187600

    .

     


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  • Commentaires

    1
    Vendredi 23 Décembre 2016 à 17:46

    Merci Chantal pour tes écrits véridiques .Tu es brillante . Je t'ai envoyé un mail hier mais ça m'a été renvoyé ".Pas délivré" me dit on .Pourquoi ??? Que l'Esprit Saint continue de t'éclairer pour que tu dises la vérité au monde .Amen .Gros bisous et Joyeux Noël .Rita de Lyon .

    2
    Samedi 24 Décembre 2016 à 02:53

    Bonjour Rita

    message envoyé via yahoo ? Par intermittence, dysfonctionnements yahoo !

    essaie de nouveau stp

    Heureux Noel en famille, bises chantal

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