• Depuis le 1.10.2018, ici chaque jour choix d'infos, à contre-courant, et mes analyses http://eva-r-sistons.eklablog.com/l-actualite-commentee-par-eva-r-sistons-a-partir-du-1-octobre-2018-a148829850. http://eva-r-sistons.eklablog.com/l-information-a-contre-courant-et-alertes-choix-et-analyses-d-eva-r-si-a148914732. http://eva-r-sistons.eklablog.com/l-information-a-contre-courant-et-alertes-3-choix-et-analyses-d-eva-r--a149114594

     

    Introduction de Chantal Dupille

     

    Dans mes tweets, j'avais annoncé qu'en abattant un avion russe, Israël osait cette fois éliminer de grands scientifiques russes travaillant dans le secteur militaire, comme jusqu'à aujourd'hui, ils visaient par des attentats ciblés, les scientifiques iraniens, libanais, irakiens, palestiniens etc.. Lors du pèlerinage de la Mecque, un mouvement de foule (certainement provoqué par Israël) avait causé la mort de dizaines de scientifiques iraniens. Le 17 septembre, Israël a franchi un pas supplémentaire en visant les Russes ! C'est un changement très grave, lourd de menaces.

    Pour moi, trois choses sont à retenir :

    - Outre Israël, il y avait donc la GB (hors UE) et... la France Etat européen, ce qui peut conduire à un affrontement USA-Russie en Europe même (article 5 OTAN).

    - Les accords de Sotchi ont provoqué la fureur d'Israël, de la GB et de la France privés d'un prétexte pour attaquer la Syrie, et ils ont manifesté ensemble leur colère le soir même.

    - On sait que les Talmudistes au pouvoir en Israël, veulent provoquer la guerre totale (comme d'ailleurs aux USA un Jared Kushner), et la France Macron leur pion, également. Il s'agissait donc certainement, via cet acte de guerre, d'une déclaration de guerre à la Russie, qui une fois de plus, a gardé son sang-froid. Souhaitons néanmoins que Poutine écoutera plus son Etat-Major que la 5e Colonne, et qu'il n'aura plus confiance en Israël comme aux Etats-Unis (et à la France Macron-Le Drian). Si par exemple la Russie continue à laisser Israël bombarder comme il veut, la Syrie ne pourra jamais retrouver la paix, la stabilité, et les Syriens vivront toujours dans la peur.

    Cela fait des semaines que je le tweete: Poutine doit taper du poing sur la table ! De toutes façons, un jour ou l'autre, la Russie sera visée, en Syrie, en Ukraine, et sur son territoire. Autant ne pas attendre que l'Empire rattrape le retard en matière de technologie militaire ! On a tous besoin de la Russie friande de monde multipolaire, de paix, de coopération, et défendant des valeurs saines, contrairement à tout ce qui se met en place dans le cadre du Nouvel Ordre Mondial monstrueux.

    En attendant, nous sommes sur un volcan...

     

    Chantal Dupille dite eva R-sistons

     

     

    Londres, Paris et Tel-Aviv seront-ils sanctionnés par Moscou et Washington ?

    Londres, Paris et Tel-Aviv seront-ils sanctionnés par Moscou et Washington ?

    25 9 2018

     

    L’affrontement qui vient d’avoir lieu à Lattaquié peut déboucher sur une redistribution complète des cartes dans le monde. Pour deux raisons, dont la seconde est cachée au public occidental. Premièrement, elle a coûté la vie à 15 soldats russes ; deuxièmement, elle implique non seulement Israël, mais aussi le Royaume-Uni et la France. Il s’agit de la crise potentiellement la plus dangereuse depuis plus de 60 ans. La question qui se pose maintenant est de savoir si le président Trump, en pleine campagne électorale législative, est en mesure de soutenir son homologue russe, de sorte que les États-Unis et la Russie sanctionnent les puissances coloniales comme ils le firent ensemble en 1956, lors de la crise de Suez.

    par Thierry Meyssan

     

    Le 17 septembre 2018, la France, Israël et le Royaume-Uni ont mené une opération commune sur des cibles syriennes. Au cours des brefs combats, un avion de reconnaissance russe a été abattu par un tir ami syrien. L’étude des enregistrements atteste qu’un F-16 israélien s’était caché derrière l’Iliouchine Il-20 pour induire en erreur la défense syrienne.

    La destruction d’un avion militaire russe par la faute d’Israël lors d’une opération commune britannico-franco-israélienne a provoqué la stupeur dans toutes les chancelleries. S’il y avait une ligne rouge depuis le début du conflit autour de la Syrie, il y a sept ans, c’est que jamais les différents protagonistes ne mettaient en danger les forces russes, états-uniennes ou israéliennes.

    On sait très peu de choses avec certitude sur ce qui s’est passé, sinon que :


    - un Torpedo britannique a décollé de Chypre pour se rendre en Irak. Lors de son voyage, il a violé l’espace aérien syrien afin de scanner les défenses syriennes et de rendre l’attaque alliée possible.
    - moins d’une heure après, quatre F-16 israéliens et une frégate française, L’Auvergne, ont tiré sur des cibles en Syrie dans le gouvernorat de Lattaquié. La défense anti-aérienne syrienne a protégé son pays en tirant des contre-missiles S-200 sur les missiles français et israéliens.
    - au cours de la bataille, un F-16 a utilisé comme bouclier un Iliouchine Il-20 russe qui menait une mission de surveillance de la zone et de localisation des lieux de lancement des drones jihadistes. La défense syrienne a tiré un missile en visant la signature thermique de l’avion israélien. Elle aurait donc pu théoriquement détruire l’avion russe par erreur.

    C’est cependant rocambolesque car les missiles S-200 sont munis d’un système de reconnaissance des cibles amies ou ennemies, ce que le ministère russe de la Défense a successivement confirmé, puis démenti. Quoi qu’il en soit, l’Iliouchine a pourtant été détruit sans que l’on sache avec certitude par qui et comment.

    La lâcheté des dirigeants britanniques et français les a conduits à censurer toute information sur leur responsabilité dans cette opération. Londres n’a livré aucun commentaire et Paris a nié les faits. Ni la BBC, ni France-Télévision n’ont osé évoquer le sujet. Pour ces deux pays, plus que jamais, la réalité de la politique extérieure est exclue du débat démocratique.

     

    Interprétation immédiate des évènements

     

    Nous ne savons pas si la destruction de l’avion russe, impliquant la mort des 15 hommes à son bord, est imputable au pilote israélien —ce qui parait très improbable—, à l’armée israélienne ou à l’alliance qui a mené cette attaque.

    De la réponse à cette question dépend un possible conflit entre quatre puissances nucléaires. Cette situation est donc d’une extrême gravité. Elle n’a pas de précédent depuis la création de la Fédération de Russie, fin 1991.

    L’agression britannico-franco-israélienne est la réponse de ces trois pays à l’accord russo-turc signé à Sotchi quelques heures plus tôt. Elle intervient après le refus états-unien début septembre de bombarder la Syrie sous un faux prétexte et l’envoi d’une délégation US dans le monde arabe pour se désolidariser des initiatives britannico-françaises [1].

    Les accords de Sotchi ont été signés par la Turquie sous une forte pression de la Russie. Le président Recep Tayyip Erdoğan avait refusé de signer à Téhéran le Memorandum sur le repli des forces jihadistes et turques d’Idleb, le président Vladimir Poutine lui avait sèchement répondu. D’une part en réaffirmant la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie [2] et, d’autre part, en soulignant pour la première fois l’illégitimité en droit international de la présence militaire turque dans ce pays. Très inquiet, Erdoğan avait accepté une invitation en Russie dix jours plus tard.

    L’accord de Sotchi, tout en éloignant un peu plus la Turquie de l’Otan avec des contrats énergétiques russes, contraignait de facto Ankara à se retirer d’une partie du territoire qu’il occupe, prétendument pour mieux protéger les pseudo-« rebelles » rassemblés dans le gouvernorat d’idleb [3]. En outre, la Turquie ne dispose que d’un mois pour confisquer l’armement lourd de ses amis d’Al-Qaïda et de Daesh dans la zone démilitarisée [4].

    Cet accord était évidemment inacceptable pour Londres, Paris et Tel-Aviv :
    - à terme, il prévoit la fin des jihadistes en tant qu’armée, alors que Londres les encadre, les structure et les manipule depuis des décennies [5] ;
    - la fin du rêve d’un mandat français sur la Syrie et de la création d’une nouvelle colonie française au Nord de ce pays, sous le nom mensonger de « Kurdistan » (le Kurdistan n’est légitime que dans les frontières qui lui ont été reconnues par la Conférence de Sèvres, en 1920. C’est-à-dire non pas en Iran, ni Irak ou en Syrie, mais uniquement dans l’actuelle Turquie [6]).
    - la fin de la domination régionale d’Israël face à une Syrie stable sous protection russe. 

     

    Interprétation à moyen terme des évènements

     

    L’alliance militaire britannico-franco-israélienne n’était pas entrée en action depuis la crise du Canal de Suez, en 1956. À cette époque, Anthony Eden, Guy Mollet et David Ben Gourion avaient engagé conjointement leurs forces pour humilier les nationalistes arabes, particulièrement l’Égyptien Gamal Abdel Nasser, et rétablir les empires coloniaux anglais et français (« Opération Mousquetaire »).

    C’est très exactement ce qui s’est passé avec cette nouvelle attaque : comme l’a confirmé le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, aucune des cibles visées n’était liée de près ou de loin à l’Iran ou au Hezbollah. Cette action britannico-franco-israélienne n’avait aucun rapport avec la lutte internationale contre les jihadistes en général et Daesh en particulier. Elle n’avait pas plus de rapport avec le renversement de la République arabe syrienne ou de son président, Bachar el-Assad.

    Son objectif principal était de tuer des scientifiques militaires, notamment les spécialistes des roquettes de l’Institut des industries techniques de Lattaquié.

    Il s’agit donc de la reprise et de la continuation de la politique d’assassinats ciblés conduite par Israël depuis une vingtaine d’années, successivement contre les scientifiques irakiens, iraniens et désormais syriens. C’est un des piliers de la politique coloniale : empêcher les peuples soumis d’atteindre le même niveau d’éducation que leurs maîtres. Jadis, les Occidentaux interdisaient à leurs esclaves d’apprendre à lire sous peine de mort. Aujourd’hui, ils éliminent leurs scientifiques. Cette politique avait été relancée avec le bombardement britannico-franco-US (14 avril 2018) dont la seule cible détruite fut le centre de recherche scientifique de Barzeh [7], puis avec la rupture de l’accord 5+1 avec l’Iran (JCPoA) qui a contraint ce pays à fermer ses facultés de physique nucléaire (8 mai 2018).

    C’est une répartition des tâches : les jihadistes détruisent le passé, les Occidentaux l’avenir.

     

    Interprétation des évènements sur la longue durée

     

    Depuis le déploiement des troupes russes en Syrie, le 13 septembre 2015, pour aider ce pays à lutter contre les terroristes, les alliés des États-Unis ont compris l’impossibilité de mener à bien le plan US sans risquer de guerre mondiale. Avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, ils ont progressivement remis en question leurs objectifs de guerre, ont abandonné ceux des « Amis de la Syrie » et se sont repliés sur leurs stratégies historiques respectives [8].

    C’est cette logique qui les a conduits à reformer l’alliance qui provoqua la crise de Suez. Et c’est également cette logique qui a poussé l’Allemagne à prendre ses distances avec eux.

    Au début de la Première Guerre mondiale, les empires anglais, français et russe avaient décidé du partage du monde qu’ils réaliseraient le jour de leur victoire. Il fut négocié par Mark Sykes, Georges Picot et Sergueï Sazonov. Durant la Guerre mondiale, le Tsar fut renversé par les Bolcheviks, de sorte que les parties du monde réservées par l’empire russe furent remises en jeu. En définitive, à la fin de la Guerre mondiale, seule la partie du plan relative au Moyen-Orient fut appliquée sous le nom d’accords « Sykes-Picot ».

    Le retour de la Russie dans le jeu international remet donc en cause le partage colonial britannico-français du Moyen-Orient. Le clash prévisible vient de surgir, accidentellement ou volontairement, avec la destruction de l’Iliouchine Il-20 lors de l’opération militaire conjointe britannico-franco-israélienne.

     

    Comment réagir

     

    La stupeur de la communauté internationale devant le surgissement brutal d’un conflit vieux d’un siècle se mesure au silence du twitter de la Maison-Blanche.

    Durant la crise de Suez, les troupes israéliennes engagées étaient deux fois plus nombreuses que l’ensemble des troupes britanniques et françaises. Le total des forces coalisées atteignait 250 000 hommes. Il s’agissait donc d’une opération de très grande ampleur par rapport à celle de Lattaquié. Il n’en reste pas moins que les deux séquences répondent à la même logique diplomatique et sont susceptibles de donner lieu aux mêmes développements.

    Lors de la crise de Suez, en pleine Guerre froide, l’Union soviétique avait menacé le Royaume-Uni, la France et Israël de riposte nucléaire s’ils ne se retiraient pas d’Égypte. L’Otan avait dans un premier temps soutenu les Européens menaçant Moscou de Guerre mondiale, avant de se raviser. En pleine Guerre froide, les États-Unis soutinrent provisoirement l’URSS pour stopper la folie européenne.

    Pour Washington, laisser faire les Européens aurait signifié jeter l’ensemble des pays arabes dans les bras des Soviétiques. En outre, il n’était pas tenable d’accepter l’intervention franco-britannique au moment où ils dénonçaient la répression de la révolution hongroise par le Pacte de Varsovie.

    Le président Dwight D. Eisenhower et le vice-président Richard Nixon lancèrent une attaque monétaire contre la livre sterling, envoyèrent leurs forces navales et aériennes interférer dans le dispositif britannico-franco-israélien et interdirent l’usage des matériels militaires français financés par des fonds US.

    La paix internationale fut préservée grâce à quelques personnalités tierces comme le secrétaire général de l’Onu, Dag Hammarskjöld (qui fut assassiné trois ans plus tard et obtint le prix Nobel de la Paix à titre posthume), le ministre canadien des Affaires étrangères Lester B. Pearson (qui obtint lui aussi le Prix Nobel de la paix) et le leader des non-alignés et Premier ministre indien, Jawaharlal Nehru.

    La crise de Suez a profondément réorganisé non seulement la vie politique internationale mais aussi nationale pour le Royaume-Uni, la France et Israël.


    - Contournant les vétos des Ouest-Européens au Conseil de sécurité, l’Assemblée générale de l’Onu enjoignit le retrait des envahisseurs et créa la première force d’interposition des Nations Unies.
    - Au Royaume-Uni, la Chambre des Communes exigea la fin de la politique coloniale au profit de la promotion des intérêts économiques de Londres via le Commonwealth.
    - En France, les communistes, les gaullistes et les poujadistes (dont Jean-Marie Le Pen) s’unirent contre les centristes et les socialistes ; une configuration que l’on n’a jamais retrouvée depuis. Six ans plus tard, le président De Gaulle considéra qu’en reconnaissant l’indépendance de l’Algérie, il mettait un terme à la collaboration militaire avec l’État colonial d’Israël et reprenait la politique d’amitié et de collaboration avec les peuples arabes qui avait toujours caractérisé la France, hormis la parenthèse coloniale [9].

    La position des Occidentaux sur l’agression de Lattaquié est d’autant plus difficile que, violant leur accord de 2015 avec la Russie, les Israéliens n’ont informé Moscou de leur opération que longtemps après qu’elle a débuté, une minute seulement avant de procéder à leurs tirs. Ils n’ont donné de détails qu’au cours de la bataille. En outre, ils ont menti sur leurs cibles, indiquant volontairement des lieux très éloignés de la vérité. Le Pentagone de son côté, affirme ne pas en avoir été informé du tout. Or, rappelons que l’accord de non-agression mutuelle israélo-russe en Syrie n’existe que parce qu’Israël est l’arsenal US au Moyen-Orient, abritant (avec l’Italie) les principaux stocks de munition états-uniens pour l’ensemble de la région. Si Israël n’a pas prévenu à l’avance le Pentagone de son action, il ne peut bénéficier de la protection US et par conséquent le pacte de non-agression mutuelle peut être remis en question par la Russie.

    La réponse russe dépend de la position de la Maison-Blanche que nous ignorons pour le moment. Elle doit être guidée à la fois par la volonté de faire baisser la tension, si c’est possible, et de maintenir sa dissuasion en punissant le ou les coupables que le Kremlin aura désignés. Il n’est pas nécessaire que la Russie rende cette sanction publique pourvu que les chancelleries concernées en soient informées.

     

    La réponse russe

     

    La Russie avait le choix de ne voir dans la destruction de son avion qu’une faute d’un pilote israélien, ou de l’armée israélienne, ou encore des trois États impliqués (Royaume-Uni, France et Israël). Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a téléphoné à son homologue israélien, Avigdor Lieberman. Il l’a informé qu’il tient Israël pour responsable de l’accident et se réserve le droit de riposter. Un peu plus tard, le président Poutine a déclaré : « Il s’agit d’une série d’événements tragiques, car notre avion n’a pas été abattu par un appareil israélien ». Il a tenu à distinguer cette situation de celle de la destruction du Sukhoï 24-M abattu volontairement par la chasse turque, en novembre 2015.

    Le chargé d’affaire israélien à Moscou, Keren Cohen Gat, a été convoqué au ministère des Affaires étrangères. Tandis que, de manière réflexe, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, tentait de rejeter la responsabilité de l’accident sur l’Iran. Une délégation israélienne, conduite par le chef d’état major de son armée de l’Air, le général Amikam Norkin, s’est alors précipitée à Moscou avec une célérité sans précédent. Il a contesté les affirmations du ministère russe de la Défense, affirmé qu’Israël est innocent et que toute la faute revient à l’incurie des Syriens.

    Le président Donald Trump, grand admirateur de la politique étrangère de Richard Nixon, tient là l’occasion d’en finir avec le soutien britannico-franco-israélien à l’État profond US. Cependant, il ne peut donner l’impression, en pleine campagne électorale législative, de soutenir le rival russe et de taper sur les alliés. Il cherche donc un moyen de présenter à son opinion publique intérieure ce grand revirement. Dans cette perspective, il a condamné lors d’une interview à Hill TV, l’engagement US au Moyen-Orient élargi décidé par son prédécesseur George Bush Jr après les attentats du 11 septembre 2001.

    Le 23 septembre, le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général Igor Konashenkov, a présenté la synthèse des renseignements russes et des informations transmises par la Syrie et Israël.


    - Il a accusé l’État hébreu d’avoir délibérément violé l’accord de non-agression mutuelle de 2015 en ne prévenant pas à l’avance la Russie de son attaque et en mentant sur ses cibles.
    - Il l’a accusé d’avoir mis en danger les vols civils présents dans cette zone de Méditerranée, et d’être responsable de la destruction de l’Iliouchine Il-20.
    - Il a dénoncé sa non-assistance aux soldats russes lorsque leur avion décrochait.
    - Il a également accusé le général Amikam Norkin d’avoir menti en prétendant que les jets israéliens étaient déjà rentrés en Israël lorsque l’avion russe est tombé.
    - Il a enfin écarté les accusations d’amateurisme portées à l’encontre de la défense syrienne.

    Il s’est par contre abstenu de mettre en cause publiquement le Royaume-Uni et la France pourtant eux aussi concernés par ses remarques contre Israël.

    Dans le cas où la Maison-Blanche trouverait une narration acceptable des faits pour ses électeurs, la Russie pourrait interdire au Royaume-Uni, à la France et à Israël toute intrusion dans l’espace maritime, terrestre et aérien de la Syrie sans autorisation de Damas. Londres et Paris devraient cesser leurs menaces de bombardement sous quelque prétexte que ce soit (les fausses armes chimiques) et retirer leurs forces spéciales. Cette mesure serait édictée pour tout protagoniste, en général, sauf pour les États-Unis et à Idleb pour la Turquie.

     

    [1] « Qui veut relancer la guerre en Syrie ? », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie) , Réseau Voltaire, 4 septembre 2018.

    [2] « Déclaration de l’Iran, de la Russie et de la Turquie sur la Syrie », Horizons et débats (Suisse) , Réseau Voltaire, 7 septembre 2018.

    [3] « La bataille d’Idleb est repoussée », Réseau Voltaire, 18 septembre 2018.

    [4] « Mémorandum de stabilisation de la situation dans la zone de désescalade d’Idleb », Réseau Voltaire, 17 septembre 2018.

    [5] Voir la seconde partie de Sous nos yeux. Du 11-Septembre à Donald Trump, Thierry Meyssan, Demi-Lune, 2017.

    [6] « Les projets de Kurdistan », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 septembre 2016.

    [7] « Le fiasco du bombardement de la Syrie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 24 avril 2018.

    [8] « Sortir de la guerre contre la Syrie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 11 septembre 2018.

    [9] « Conférence de presse de Charles De Gaulle, extrait relatif à Israël », Réseau Voltaire, 27 novembre 1967.

    Photo: Le chef d’état major de l’armée de l’Air israélienne, le général Amikam Norkin, arrive en urgence à Moscou, le 20 septembre 2018, pour présenter sa version des événements. Une fois ses preuves vérifiées et confrontées aux autres enregistrements, il s’avérera qu’Israël ment avec aplomb.

    source:http://www.voltairenet.org/article203057.html

    https://reseauinternational.net/londres-paris-et-tel-aviv-seront-ils-sanctionnes-par-moscou-et-washington/


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  •  L'horreur américaine, comment lui résister - et résister !

     

    L'horreur américaine, comment lui résister - et résister !

    Introduction de chantal dupille dite eva R-sistons

     

    Voici un article exceptionnel, qui à la fois montre l'horreur américaine, sa décadence progressive, et qui propose des pistes pour résister à l'intolérable. R-sistons à l'intolérable était mon premier blog, celui qui m'a fait connaître, autant pour l'immensité de mon travail quotidien pendant presque dix ans, que pour mes analyses souvent d'alerte: Ainsi, j'avais annoncé que l'Ukraine, avec la Crimée, deviendrait l'un des points les plus chauds, les plus menaçants, de la planète.

    Pour moi, on doit partir de la réalité - d'un pays, d'une situation.. - et sans cesse trouver des réponses à celle-ci, en somme la quête de la vérité doit mener à l'engagement résistant - et de  vie.

    Lorsqu'on voit un continent colonisé par de pauvres hères après avoir massacré la population locale, devenir une entité diabolique, occasionnant auprès de sa population comme à l'extérieur, les pires atrocités, on se demande comment il peut devenir un modèle pour l'Europe et pour la France. Sarkozy, Hollande et Macron sont de sordides agents de l'Amérique, prêts à copier tous ses travers et à participer à ses guerres. La France est tombée bien bas, au point de se prostituer devant des criminels sans foi ni loi ni culture. Elle perd chaque jour un peu plus sa souveraineté et son honneur ! De Gaulle doit se retourner dans sa tombe...

    France-Amérique, l'horreur est devant nous. Comment vivre dans ce monde chaque jour plus insensé ? Il y a quelques années, j'avais envoyé un tweet ne devant alors pas dépasser deux lignes : "La recette de la sécurité et du "bonheur", aujourd'hui, est l'autonomie alimentaire, la créativité, et la solidarité". L'auteur de l'article joint, souligne aussi que pour survivre dans ce monde malsain, il faut en particulier être créatif, s'organiser ensemble, agir à l'échelle locale, passer à l'action en développant la force d'âme. Moi-même j'ai choisi de vivre dans un hameau à l'ancienne, vie simple et solidaire des habitants, tout en dénonçant ce monde fou en germe, et en incitant à résister à l'intolérable qui s'approfondit chaque jour.

    Dégustez l'article joint. L' "ami américain" de nos dirigeants, est l'ennemi de tous, et il importe de répandre la vérité puis de résister à l'intolérable...

    Chantal Dupille dite eva R-sistons

     

    Je vous recommande la lecture de ce commentaire envoyé le 13.9.18 sur un autre de mes blogs, Thierry Theller, http://actualiteevarsistons.eklablog.com/effrayant-un-president-de-la-republique-macron-qui-meconnait-la-realit-a148482746

     

     

    Ce que je n’aime pas dans l’Amérique de l’après 11 septembre 2001

    Ce que je n’aime pas dans l’Amérique

    de l’après 11 septembre 2001

    13 septembre 2018

     

    Par John W. Whitehead

    « Un patriote doit toujours être prêt à défendre son pays contre son gouvernement. » Edward Abbey, écrivain américain.

    La vie dans une Amérique de l’après-11 septembre ressemble de plus en plus à une chute libre sans fin au fond d’un terrier dans une réalité alternative terrifiante et dystopique où les citoyens n’ont aucun droit, où le gouvernement n’est pas un ami de la liberté et où tout ce que nous avons toujours su et aimé des valeurs et principes qui ont fait la grandeur de ce pays a été détourné.

    Depuis le 11 septembre 2001, nous avons parcouru un chemin étrange et pénible, jonché des débris de nos libertés jadis vantées.

    Nous sommes passés d’un pays très fier d’être un modèle de démocratie représentative à un modèle de la façon de persuader les citoyens de marcher dans la même direction qu’un État policier.

    Oussama Ben Laden a averti à juste titre que :

    « La liberté et les droits de l’homme en Amérique sont condamnés. Le gouvernement américain mènera le peuple américain – et l’Occident en général – dans un enfer insupportable et une vie étouffante. »

    Ces 17 dernières années ont donné raison à Ben Laden dans sa prédiction.

    Ce qui a commencé avec l’adoption du USA Patriot Act en octobre 2001 a fait boule de neige dans l’éradication de toutes les mesures vitales contre les dérives du gouvernement, la corruption et les abus.

    L’acquiescement inconditionnel des citoyens à tout ce que le gouvernement veut faire en échange de la promesse fantôme de la sécurité et de la protection a donné naissance à une société enfermée dans une antithèse militarisée, mécanisée, ultra-sensible, légaliste, et égocentrique de tous les principes sur lesquels notre nation a été fondée.

    Ce n’est pas la liberté.

    C’est une cellule de prison.

    surveillanceDans un contexte de surveillance gouvernementale, de police militarisée, de raids de l’équipe du SWAT, de confiscation de biens, d’expropriation, de surcriminalisation, de drones de surveillance armés, de scanners corporels, d’interpellations et de fouilles, de raids du VIPR et autres, qui ont tous été approuvés par le Congrès, la Maison blanche et les tribunaux, nos libertés constitutionnelles ont constamment été sapées, affaiblies et réduites, et généralement mises à l’écart.

    Nos pertes augmentent de jour en jour.

    La liberté d’expression, le droit de protester, le droit de contester les méfaits du gouvernement, la procédure officielle, la présomption d’innocence, le droit à la légitime défense, la responsabilité et la transparence du gouvernement, la vie privée, la presse, la souveraineté, le droit de réunion, l’intégrité physique, un gouvernement représentatif : tout cela et beaucoup plus sont des victimes de la guerre gouvernementale contre le peuple américain, qui a pris une tournure décisive le 11 septembre.

    Depuis que les tours sont tombées le 11 septembre 2001, le peuple américain a été traité comme un combattant ennemi, à être espionné, suivi, scanné, interpellé, fouillé, soumis à toutes sortes d’intrusions, intimidé, envahi, dévalisé, malmené, censuré, réduit au silence, tué, enfermé et privé des procédures légales.

    En nous laissant distraire par des exercices de terreur, des guerres à l’étranger, des avertissements codifiés par couleur, des « underwear bombers » et autres exercices soigneusement conçus de propagande, de tour de passe-passe et de brouillage, nous ne nous sommes pas rendus compte que le véritable ennemi de la liberté se cachait parmi nous pendant tout le processus.

    Le gouvernement des États-Unis représente maintenant une menace plus grande pour nos libertés que toute entité terroriste, extrémiste ou étrangère ne pourrait le faire.

    swatAlors que près de 3 000 personnes sont mortes dans les attentats du 11 septembre 2001, le gouvernement américain et ses agents ont facilement tué au moins dix fois plus de civils aux États-Unis et à l’étranger depuis le 11 septembre 2001 grâce aux tirs de la police, aux raids de l’équipe du SWAT, aux attaques de drone et aux opérations motivées par le profit pour faire la police du monde, vendre des armes aux nations étrangères et provoquer des conflits civils afin de garder le complexe militaro-industriel rentable.

    Non, le gouvernement américain n’est pas l’ami des citoyens, ni notre protecteur, et la vie aux États-Unis d’Amérique après le 11 septembre n’a rien à voir avec un pique-nique.

    Dans l’intérêt d’une divulgation complète, voici certaines des choses que je n’aime pas dans la vie de l’Amérique de l’après-11 septembre :

    Je n’aime pas qu’on me traite comme si ma seule valeur pour le gouvernement était d’être une source de travail et de revenus.

    Je n’aime pas qu’on me perçoive comme un consommateur et un ensemble de données.

    Je n’aime pas être espionné et traité comme si je n’avais aucun droit à la vie privée, surtout chez moi.

    Je n’aime pas les représentants du gouvernement qui font pression pour mon vote et qui m’ignorent une fois élu. Je n’aime pas avoir des représentants incapables et peu disposés à me représenter. Je n’aime pas la fiscalité sans représentation.

    Je n’aime pas être intimidé par des bureaucrates au gouvernement, des justiciers déguisés en flics ou des techniciens sans visage.

    Je n’aime pas qu’on me pousse à financer des programmes gouvernementaux dont le seul but est d’accroître le pouvoir et la richesse de l’élite des entreprises.

    Je n’aime pas être forcé de payer pour des guerres à l’étranger qui n’ont d’autre but que d’étendre la portée du complexe militaro-industriel.

    Je n’aime pas être soumis à des scanners, des interpellations, des fouilles par palpation et autres humiliations par la TSA.

    controlJe n’aime pas les raids VIPR sur des cibles dites « sensibles » comme les centres commerciaux et les dépôts de bus par des sosies de Dark Vador.

    Je n’aime pas les centres de fusion, qui représentent les efforts combinés de surveillance des forces de l’ordre fédérales, étatiques et locales.

    Je n’aime pas être traité comme un sous-fifre par des agents du gouvernement qui sont censés travailler pour moi. Je n’aime pas être menacé, intimidé, soudoyé, battu et volé par des personnes chargées de protéger mes droits. Je n’aime pas être réduit au silence, censuré et marginalisé. Je n’aime pas que mes mouvements soient suivis, que mes conversations soient enregistrées et que mes transactions soient cataloguées.

    Je n’aime pas les zones de liberté d’expression et les lois sur les intrusions qui restreignent les droits du Premier amendement américain.

    Je n’aime pas les lois qui criminalisent les Américains pour des activités par ailleurs légales comme la dispense d’études religieuses à la maison, la culture de légumes dans la cour ou la collecte d’eau de pluie.

    Je n’aime pas la NDAA, qui permet au président et aux militaires d’arrêter et de détenir indéfiniment des citoyens américains.

    Je n’aime pas le Patriot Act, qui a ouvert la porte à toutes sortes d’abus et d’intrusions du gouvernement dans nos vies privées.

    Je n’aime pas le Département de la Sécurité Intérieure (DHS), qui est devenu l’armée permanente des États-Unis en opposition directe avec les sombres avertissements de ceux qui ont fondé notre pays.

    Je n’aime pas qu’on utilise des armes militaires telles que des véhicules blindés, des canons à sons et d’autres armes semblables contre les citoyens américains.

    Je n’aime pas que des agences gouvernementales comme le DHS, le Post Office, l’Administration de la Sécurité Sociale et Wildlife stockent des balles à pointe creuse. Et je n’aime certainement pas les implications que pourrait avoir la construction de centres de détention pouvant accueillir des citoyens américains.

    Je n’aime pas le fait que les services de police à travers le pays « aient reçu des dizaines de milliers de mitrailleuses, près de 200 000 magasins de munitions, des milliers d’équipements de camouflage et de vision nocturne, des centaines de silencieux, de véhicules blindés et d’avions ».

    Je n’aime pas l’engouement de l’Amérique pour l’enfermement à vie des gens pour des crimes non-violents. Il y a des milliers de personnes aux États-Unis qui purgent des peines d’emprisonnement à perpétuité pour des crimes non violents, y compris le vol d’une veste, le siphonnage d’essence dans un camion, le vol d’outils ou la tentative d’encaisser un chèque volé.

    Je n’aime pas payer environ 29 000 $ par année par détenu juste pour garder ces délinquants non violents en prison.

    patrolJe n’aime pas que l’argent durement gagné des contribuables soit utilisé contre moi.

    Je n’aime pas la nature partisane de la politique d’aujourd’hui, qui a tellement polarisé les Américains qu’ils sont incapables de s’unir contre les abus du gouvernement.

    Je n’aime pas les ragots de divertissement qui passent pour de la couverture médiatique aujourd’hui.

    Je n’aime pas le fait que ceux qui se trouvent dans un rayon de 40 kilomètres de la frontière obtiennent une place au premier rang de l’État policier américain, parce que les agents de la Border Patrol sont maintenant autorisés à fouiller les maisons des gens, à sonder intimement leur corps et à fouiller leurs biens, le tout sans mandat.

    Je n’aime pas les écoles publiques qui traitent les élèves comme s’ils étaient des détenus. Je n’aime pas les lois de tolérance zéro qui criminalisent les comportements enfantins. Je n’aime pas un système d’éducation publique qui met l’accent sur la mémorisation par cœur et le passage de tests plutôt que sur l’apprentissage, la synthèse et la pensée critique.

    Je n’aime pas les commissariats de police dont le but premier – que ce soit par le biais de lois sur la confiscation des biens, de pièges d’excès de vitesse ou de caméras aux feux rouges – est de faire des profits au détriment de ceux qu’ils ont juré de protéger. Je n’aime pas la police militarisée et les raids onéreux du SWAT.

    Je n’aime pas les programmes du ministère de la Défense et du DHS qui transfèrent le matériel militaire excédentaire à la police locale et nationale. Je n’aime pas que la police locale s’habille et agisse comme s’il s’agissait de l’armée tout en me considérant comme un combattant ennemi.

    Je n’aime pas les programmes gouvernementaux qui récompensent les flics pour avoir dévalisé des maisons et terrorisé les propriétaires.

    Je n’aime pas qu’on me traite comme si je n’avais aucun droit.

    Je n’aime pas que les États à court d’argent concluent des ententes avec des sociétés privées pour gérer les prisons en échange du maintien d’un taux d’occupation de 90 % pendant au moins 20 ans. Je n’aime pas le fait que les prisons américaines soient devenues la source de main-d’œuvre bon marché pour les entreprises américaines.

    jobJe n’aime pas répondre à un président impérial qui opère au-dessus de la loi.

    Je n’aime pas l’injustice qui passe pour de la justice devant les tribunaux.

    Je n’aime pas les procureurs qui veulent tellement gagner qu’ils permettent à des innocents de souffrir pour des crimes qu’ils n’ont pas commis.

    Je n’aime pas les deux poids, deux mesures qui permettent aux représentants du gouvernement d’enfreindre les lois et jouir de l’immunité, quand l’Américain moyen prend la peine maximale.

    Je n’aime pas les flics qui tirent en premier et posent des questions plus tard.

    Je n’aime pas que les chiens policiers soient traités avec plus de respect et bénéficient de plus de droits que les citoyens américains.

    Je n’aime pas vivre dans une société suspecte.

    Je n’aime pas qu’on accuse les Américains d’être coupables tant qu’ils n’ont pas prouvé leur innocence.

    Je n’aime pas que la technologie soit utilisée comme une épée à double tranchant contre nous.

    Par-dessus tout, je n’aime pas avoir l’impression qu’il n’y a aucun espoir de renverser la situation.

    Maintenant, il y a ceux qui suggèrent que si je n’aime pas ce qui se passe dans ce pays, je devrais partir et aller ailleurs. Certes, il y en a parmi mes concitoyens qui partent pour des rives plus amicales.

    Cependant, je n’abandonnerai pas ce pays sans me battre.

    J’ai l’intention de continuer à me battre, à écrire, à m’exprimer, à me faire entendre, à crier si nécessaire, à intenter des poursuites, à contester le statu quo, à écrire des lettres à la rédaction, à tenir mes représentants responsables, à penser nationalement mais à agir localement et, en général, à faire tapage lorsque le gouvernement essaie de saper la Constitution et à bafouer les droits des citoyens.

     

    Notre pays est peut-être en difficulté, mais tout n’est pas encore perdu.

    La première étape commence avec vous.

     

    1- Éduquez-vous. Connaissez vos droits. Prenez le temps de lire la Constitution. Étudiez et comprenez l’histoire parce que les récits de ceux qui cherchent le pouvoir et de ceux qui leur résistent sont vieux comme le monde. La Déclaration d’Indépendance témoigne de cette lutte et de l’esprit révolutionnaire qui a vaincu la tyrannie. Comprendre les questions vitales du jour afin que vous puissiez être au courant des menaces qui pèsent sur la liberté. Restez au courant de l’actualité et de la législation.

    2- Impliquez-vous. Participez activement aux affaires communautaires locales, à la politique et aux batailles juridiques. Comme le dit l’adage : « Penser à l’échelle nationale, agir à l’échelle locale. » L’Amérique devait être avant tout un système de gouvernements locaux, ce qui est bien loin de la bureaucratie fédérale colossale que nous avons aujourd’hui. Pourtant, pour que nos libertés soient rétablies, il faut commencer par comprendre ce qui se passe dans sa propre cour – à la maison, dans son quartier, dans son district scolaire, au conseil municipal – et prendre des mesures à l’échelle locale. Répondre aux besoins locaux non satisfaits et réagir aux injustices, voilà ce qu’est l’activisme de base. S’impliquer dans la politique locale est un moyen d’apporter le changement.

    3- Organisez-vous. Comprenez vos forces et vos faiblesses et exploitez vos ressources. Jouez avec vos forces et vos atouts. Organisez des réunions stratégiques pour élaborer des méthodes et des moyens de s’attaquer au problème. Établissez l’ordre de priorité de vos enjeux et de vos batailles. Ne vous limitez pas aux protestations et aux pétitions sur papier. Sortez des sentiers battus. Le temps est court et les ressources sont limitées, alors utilisez vos ressources le mieux possible.

    4- Soyez créatif. Soyez audacieux et imaginatifs, car il s’agit d’une guérilla, non pas à l’aide de chars et de fusils, mais par des méthodes créatives de dissension et de résistance. Répondre de façon créative aux circonstances sera souvent l’une de vos rares ressources si vous voulez être un agent de changement efficace. Tout effort créatif, aussi petit soit-il, est significatif.

    5- Utilisez les médias. Une utilisation efficace des médias est essentielle. Attirer la couverture médiatique ne fait pas qu’améliorer et amplifier vos efforts, c’est aussi un outil d’éducation précieux. Il permet de faire connaître votre message à un public beaucoup plus large.

    6- Lancez des feux de broussailles pour la liberté. Prenez conscience que vous n’êtes pas seul. Vous venez d’une longue lignée historique d’individus qui ont mis leurs croyances et leur vie en jeu pour maintenir la liberté en vie. Engagez ceux qui vous entourent dans des discussions sur des questions importantes. Mettez-les au défi de participer à un dialogue national. Comme je l’ai souvent dit, une personne qui assiste à une réunion d’urbanisme avec un panneau de protestation est un réactionnaire. Trois individus à la même réunion avec le même panneau sont un mouvement. Vous constaterez que ceux qui sont au pouvoir ont peur et respectent les chiffres. Cela ne veut pas dire que les croisades solitaires ne sont pas importantes. Il y a des moments où vous vous retrouverez totalement seul dans la position que vous prenez. Cependant, il y a du pouvoir dans le nombre. Les politiciens le comprennent. Alors, allez-y et commencez à mobiliser des appuis pour votre cause.

    7- Passez à l’action. Soyez prêt à vous mobiliser à l’improviste. Peu importe qui vous êtes, où vous vous trouvez ou quelles ressources sont à votre disposition. Ce qui compte, c’est que vous reconnaissiez les problèmes et que vous vous en préoccupiez suffisamment pour faire quelque chose à leur sujet. Que vous ayez 8, 28 ou 88 ans, vous avez quelque chose d’unique à apporter. Vous n’avez pas besoin d’être un héros. Vous n’avez qu’à vous présenter et être prêt à passer à l’action.

    8- Soyez tourné vers l’avenir. Méfiez-vous d’être tellement « dans le moment présent » que vous négligiez de penser à l’ensemble de la situation. Élaborez une vision pour l’avenir. Ce que vous espérez réaliser est-il durable ? Avez-vous élaboré un plan pour continuer à éduquer les autres au sujet des problèmes que vous espérez régler et vous assurer que les autres continueront à votre place ? Prenez le temps de transmettre la valeur de la liberté aux jeunes générations, car elles seront un jour à l’avant-garde de ces batailles.

    9- Développez la force d’âme. Qu’est-ce qui a conduit aux mouvements de protestation réussis du passé dirigés par des gens comme Martin Luther King Jr. ? King refusait d’être découragé. Et le moment venu, il était prêt à descendre dans la rue pour ce qu’il croyait et même à aller en prison si nécessaire. King risquait d’avoir un casier judiciaire en commettant des actes de désobéissance civile non violente. Une mise en garde s’impose ici. Avant de recourir à la désobéissance civile non violente, toutes les alternatives raisonnables doivent être épuisées. S’il est possible de modifier le cours des événements par les voies normales (par exemple, la négociation, une action en justice ou une loi), il faut les tenter.

    10- Soyez désintéressés et prêts aux sacrifices. La liberté n’est pas gratuite – il y a toujours un prix à payer et un sacrifice à faire. Pour qu’un mouvement soit vraiment couronné de succès, il doit être animé par des individus qui recherchent un plus grand bien et qui ne s’écartent pas de leurs objectifs. Il faudra de l’audace, du courage et de grands sacrifices. Rarement la gloire, le pouvoir et la richesse se trouveront au bout de ce chemin particulier. Ceux qui le parcourent trouvent inévitablement le chemin marqué par les épreuves, les persécutions et les conflits. Pourtant, il n’y a pas de solution facile.

    livre11- Demeurez optimiste et gardez espoir. Bien que nos droits soient de plus en plus attaqués, nous avons encore certaines libertés. Comme je l’indique clairement dans mon livre Battlefield America : La guerre contre le peuple américain, on peut encore se défendre. Nous avons le droit d’exprimer notre désaccord, de protester et même de critiquer vigoureusement le gouvernement et ses lois ou de nous y opposer. La Constitution nous garantit ces droits. Dans un pays comme les États-Unis, un citoyen armé d’une connaissance de la Déclaration des droits et du courage de se lever et de se battre peut encore être une force avec laquelle il faut compter, mais il devra s’exprimer lorsque les autres se taisent.

    Soyez persévérant et les possibilités seront infinies. Vous pouvez être la voix de la raison. Utilisez votre voix pour encourager les autres. On peut faire beaucoup en se contentant de parler franchement. Souvent, il suffit d’une seule voix pour que les choses se lancent. Donc, si vous vous en souciez vraiment, si vous êtes sérieux et si vous voulez aider à changer les choses pour le mieux, dépoussiérez vos armes du premier amendement et prenez position, même si cela signifie être ostracisé par ceux qui sinon vous appuieraient.

    Ce ne sera pas facile, mais courage. Et n’abandonnez pas.

    Source : What I Don’t Like About Life in Post-9/11 America

    traduit par Pascal, revu par Martha pour Réseau International

     

    https://reseauinternational.net/ce-que-je-naime-pas-dans-lamerique-de-lapres-11-septembre-2001/


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